Le 18 juin, les autorités israéliennes ont informé certains résidents du quartier de Sour Baher, au sud de Jérusalem, de leur intention de démolir leur domicile, leur donnant 30 jours pour évacuer les lieux.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), cette décision concerne 10 bâtiments, dont la plupart encore en construction. Environ 350 personnes sont concernées, selon l’Ocha.
Accompagné du gouverneur palestinien de Jérusalem Adnan Gheith, 22 diplomates majoritairement européens, dont le consul général de France à Jérusalem, Pierre Cochard, ont fait le déplacement pour rencontrer les résidents de ce quartier.
"Lorsque la maison sera démolie, nous serons à la rue", a déclaré Ismaïl Abadiyeh, 42 ans, qui vit dans l’un des bâtiments menacés avec ses quatre enfants.
Les habitants de Sour Baher ont aussi dit craindre que cent autres bâtiments de leur quartier ne soient également menacés dans un avenir proche.
Les immeubles visés par l’ordre de démolition se trouvent dans un périmètre de sécurité où la construction est interdite, justifient les autorités israéliennes.
Pour M. Cochard, cette explication est insuffisante. "Nous ne pouvons pas nier les droits" des Palestiniens, a-t-il déclaré à la presse.
M. Gheith a appelé les diplomates et leurs pays respectifs à mener "des actions sérieuses pour mettre fin à ces crimes constants".
Les autorités israéliennes démolissent régulièrement ce qu’elles considèrent comme une construction illégale de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée.