"Nous vous demandons d’intervenir et d’user des moyens dont vous disposez pour nous permettre d’arriver en toute sécurité dans votre pays, sans avoir à risquer notre vie dans la forêt aux mains des trafiquants de personnes", dit ce texte adressé à Barack Obama et obtenu par l’AFP.
Ils proposent même, en échange de cette aide, de renoncer à bénéficier, à leur arrivée aux Etats-Unis, des avantages jusqu’à présent accordés aux émigrés cubains.
Se disant "un total de 2.432 personnes" -alors qu’une ONG avait parlé jusqu’ici de plus de 1.200-, ils dénoncent "les conditions inhumaines" dans lesquelles ils survivent actuellement, et la "violence psychologique constante" venant de la menace du gouvernement colombien de les renvoyer à Cuba.
Les autorités colombiennes, qui ont expulsé plus de 5.800 migrants illégaux ces deux derniers mois, principalement venus d’Haïti, veulent éviter que leur pays se transforme en lieu de passage pour les migrants. Le président colombien a toutefois ordonné vendredi que soit "réexaminée" la situation des Cubains.
Ceux-ci espèrent réussir à passer vers les Etats-Unis rapidement, craignant qu’avec le dégel entamé depuis l’arrivée au pouvoir il y a dix ans de Raul Castro, Washington finisse par mettre fin au traitement de faveur accordé aux immigrés cubains depuis les années 1960.
(AFP)