"Ce que vous devez garder en tête, c’est que nous allons garantir la liberté de navigation par le détroit", a assuré M. Pompeo sur Fox News.
"Il s’agit d’un défi international, important pour le monde dans son ensemble, les Etats-Unis vont s’assurer toutes les décisions diplomatiques et autres soient prises pour atteindre cet objectif", a-t-il ajouté.
Un tiers du pétrole mondial transporté par la mer passe par ce goulot d’étranglement entre le Golfe persique et la mer d’Oman, qui longe notamment les côtes iraniennes.
Le chef de la diplomatie américaine a par ailleurs indiqué sur CBS qu’un drone américain MQ-9 "Reaper" avait été abattu le 6 juin par un missile tiré depuis le Yémen avec "une assistance iranienne".
Le commandement central américain (Centcom) a précisé qu’il s’agissait d’une version améliorée d’un missile sol-air iranien SA-7. Et qu’une autre tentative avait eu lieu le 13 juin au-dessus de la mer d’Oman, après l’attaque des pétroliers.
M. Pompeo n’a pas voulu s’étendre sur les différentes options envisagées par Washington pour protéger la navigation commerciale dans la région ou pour sanctionner l’Iran après l’attaque de deux pétroliers en mer d’Oman, dans laquelle l’Iran a nié toute implication.
Mais les tensions croissantes entre Washington et Téhéran font craindre un déclenchement des hostilités dans une région à fleur de peau.
– "Nous ne voulons pas la guerre" –
"Nous ne voulons pas la guerre. Nous avons fait ce que nous pouvions pour l’empêcher", a poursuivi M. Pompeo. "Les Iraniens doivent comprendre très clairement que nous continuerons à entreprendre les actions pour dissuader l’Iran d’avoir ce (…) type de comportement".
Il n’a en revanche pas voulu détailler les preuves américaines sur la responsabilité de Téhéran dans ces incidents.
Le Pentagone a publié vendredi une vidéo semblant montrer l’accostage d’un des tankers par une vedette rapide des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du régime iranien, retirant une "mine ventouse non explosée" de la coque du pétrolier.
Plusieurs alliés des Etats-Unis ont demandé davantage de preuves avant de tirer une conclusion.
"Certains pays aimeraient que tout cela disparaisse", a estimé M. Pompeo, tout en se montrant confiant sur le fait "qu’à mesure que nous continuons à mettre en lumière le déroulement des faits, des pays à travers le monde vont non seulement accepter les faits –qui je pense sont incontestables– mais comprendront qu’il s’agit d’une mission importante pour le monde".
Adam Schiff, président démocrate de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, a affirmé dimanche sur CBS que les preuves concernant l’implication de l’Iran étaient "très solides et convaincantes".
"Je pense que c’est un ratage en beauté de l’Iran pour placer une mine sur le navire", a-t-il commenté, au sujet de la vidéo. "Elle n’a pas explosé, ils ont dû y retourner pour la récupérer. Je peux imaginer que des têtes iraniennes roulent à cause de cette opération manquée".