Présentés à la conférence de l’European Stroke Organisation qui se tient à Lyon, les travaux du Dr Miquel Lledós et de ses collègues de l’Hôpital de Saint Pau (Espagne), voudraient montrer que le microbiome intestinal peut être un facteur important du risque d’accident vasculaire ischémique.
Ces travaux associent aussi ces souches bactériennes à une moins bonne récupération neurologique après l’AVC, tant dans la phase aiguë (24 heures) qu’après trois mois.
Un AVC survient lorsque le flux sanguin vers une partie ou une autre de votre cerveau est interrompu par l’obstruction d’une artère souvent en raison d’un caillot sanguin et/ou d’un dépôt graisseux causé par l’athérosclérose, ce qui endommage les cellules cérébrales en les privant d’oxygène.
Les conséquences de l’AVC dépendent de la partie du cerveau qui a subi des dommages et de leur étendue.
« L’influence du microbiome intestinal […] est un facteur de risque modifiable associé au risque d’accident vasculaire cérébral et aux résultats neurologiques post-AVC. Cependant, la plupart des recherches ont été menées jusqu’à présent sur des modèles animaux », indique le Dr Lledós dans un communiqué, ajoutant que « nous pourrions à l’avenir être en mesure de prévenir les AVC ou d’améliorer la récupération neurologique en modifiant le microbiote intestinal ».
Dans d’autres maladies, des essais cliniques sont actuellement menés, où l’on tente de remplacer la flore intestinale par des changements de régime alimentaire.