Le régime syrien s’est comporté comme une « mafia » à la conférence de Genève II
L’opposition syrienne a accusé jeudi le régime de Bachar al-Assad de s’être comporté comme une « mafia » à la conférence internationale sur la Syrie à Montreux (Suisse), estimant que le déroulement de cette rencontre inédite entre pouvoir et opposants a tourné à son avantage.
Il faisait référence au discours du chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem, qui a présidé la délégation du régime, qui a accusé l’opposition d’être des "traîtres" et a rejeté le rappel à l’ordre du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui lui a demandé à plusieurs reprises de respecter le temps de parole alloué aux interventions.
"Ce qui s’est passé hier à été évidemment dans notre intérêt ", a indiqué M. Bahra, au moment où les deux parties se rendent jeudi à Genève à partir de Montreux pour entamer dès vendredi des négociations sous l’égide de l’ONU pour la première fois depuis le début de la guerre qui ravage leur pays depuis près de trois ans.
"Tous les pays ont clairement affirmé que le but de la conférence était de discuter d’un processus de transition politique et de la formation d’un gouvernement transitoire" et non de la "lutte antiterroriste" comme le veut le régime, qui qualifie les rebelles de "terroristes", a précisé l’opposant.
"Nous avons reçu des échos très positifs de l’intérieur de la Syrie", a souligné M. Bahra. "Pour la première fois nous sentons que la Coalition a autant de soutien de la part des Syriens".
"Nous allons à Genève aujourd’hui ou des réunions préparatoires et séparées se tiendront entre Lakhdar Brahimi (émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie) avec des membres des deux délégations, en préambule aux négociations qui commencent demain (vendredi)", a indiqué l’opposant, qui est un proche du chef de la Coalition Ahmad Jarba.