Le Qatar plaide à Paris pour « un transfert pacifique du pouvoir » en Syrie

Le Premier ministre du Qatar, Cheikh Hamad bin Jassim Al-Thani, également ministre des Affaires étrangères de son pays, a plaidé jeudi à Paris pour "un transfert pacifique du pouvoir en Syrie", lors d’une entretien avec le président français François Hollande.

"Il faut accélérer notre recherche d’une solution pour garder la stabilité du pays et il faut également qu’il y ait un plan pour un transfert pacifique du pouvoir" en Syrie, "c’est vraiment la solution qui a notre préférence", a déclaré le responsable qatari à la presse après son entretien.

En fin d’après-midi, l’Elysée a publié un communiqué affirmant que le président et le Premier ministre qatari avaient "condamné la poursuite de la répression sanglante en Syrie et réaffirmé leur soutien à la mission de Kofi Annan, envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue arabe, et à la mise en oeuvre effective de son plan de paix pour la Syrie".

"Le chef de l’Etat a rappelé que la France poursuit activement ses contacts avec ses partenaires pour continuer le travail de mobilisation et de pression et prépare la réunion début juillet à Paris du groupe des amis du peuple syrien", selon ce communiqué.

M. Al-Thani a affirmé qu’après les réunions sur la Syrie à Doha et Istanbul (mercredi) et avant celle de Paris (le 6 juillet), "nous travaillons tous afin de trouver une solution. Nous avons besoin de prendre en considération la volonté du peuple syrien", a-t-il ajouté.

Kofi Annan "a eu des entretiens avec le gouvernement syrien et il a dit que le gouvernement n’avait pas respecté les six points du plan qu’il avait proposé (…) Et je voudrais dire que le gouvernement syrien a toujours par le passé exprimé son accord avec les propositions qui ont été faites, et ensuite travaillé à les faire échouer", a-t-il observé.

Selon lui, les six points du plan Annan "doivent être inscrits sous chapitre VII afin que nous puissions les imposer". Il a précisé ne pas avoir abordé avec M. Hollande le chapitre VII mais que "tout le monde était d’accord" là-dessus à Istanbul.

"Nous avons besoin que la Russie et la Chine soient d’accord (…) Quoi qu’il en soit, cela ne signifie pas qu’il n’existe pas d’autre solution, mais il faut continuer à travailler pour une solution pacifique", a-t-il également affirmé.

Le chapitre VII de la Charte des Nations Unies, intitulé "Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression", permet notamment l’entrée en guerre. Les résolutions du Conseil de Sécurité prises sous ce chapitre ont une force juridique contraignante.

Seize pays, dont les Etats-Unis, plusieurs pays européens et arabes, se sont réunis mercredi soir à Istanbul pour discuter des moyens de faire cesser la violence en Syrie et contraindre le président Bachar al-Assad à quitter le pouvoir.

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