Le président paraguayen Horacio Cartès a signé jeudi le protocole d’adhésion du Venezuela dans le marché commun sud-américain, le Mercosur, alors qu’Asuncion, membre historique, s’y était longtemps opposé. C’est également un premier pas vers le retour du Paraguay dans le Mercosur, un an et demi après son exclusion. En juin 2012, le président de gauche Fernando Lugo, un ancien évêque, avait été déposé par le Congrès paraguayen, un an avant la fin de son mandat, et ses alliés du Mercosur avaient évincé Asuncion de l’organisation. En l’absence du Paraguay, dont le Congrès contrôlé par l’opposition à Lugo était hostile à l’entrée de Caracas dans le Mercosur, le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay ont saisi l’occasion pour valider l’adhésion du Venezuela, grand importateur de produits agricoles et manufacturés, de leur ex-allié Hugo Chavez. Depuis l’arrivée au pouvoir de M. Cartès, le 15 août 2013, le Mercosur attendait un signe du Paraguay, tout comme l’Union européenne qui envisage de sceller un accord de libre-échange avec le Mercosur. Le Sénat paraguayen, où le parti conservateur Colorado de M. Cartès dispose d’une majorité relative, doit encore approuver la mesure signée jeudi par le chef de l’Etat. Horacio Cartès avait dit dans un premier temps que l’inclusion du Venezuela était contraire aux règles du Mercosur, car elle avait était décidée sans l’accord d’un de ses membres fondateurs.
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