"Nous appelons les parties concernées à appliquer un cessez-le-feu immédiat, à chercher des moyens pacifiques pour résoudre cette crise et à éviter un plus grand nombre de pertes humaines", a souligné M. Hu Jintao lors d’une rencontre avec son homologue français Nicolas Sarkozy, qui effectue une visite de travail de deux jours en Chine (30 et 31 mars).
Le président chinois a également exprimé son opposition à l’usage de la force dans les affaires internationales. "L’histoire a, à plusieurs reprises, montré que l’usage de la force n’était pas la solution appropriée pour résoudre les problèmes, et qu’elle les rendait même plus compliqués", a-t-il ajouté.
Evoquant la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Libye, M. Hu a souligné que son pays était convaincu que l’objectif de cette résolution était d’arrêter les violences et de protéger les civils."Si l’action militaire engendre des catastrophes pour les civils et provoque une crise humanitaire, alors elle va à l’encontre de l’objectif initial de la résolution des Nations unies", a-t-il affirmé.
Pour sa part, M. Sarkozy a indiqué que la France souhaite également la résolution de la crise libyenne par des voies politiques et diplomatiques.
Outre la crise en Libye, la rencontre Hu-Sarkozy s’est également penchée sur les relations bilatérales et la réforme du système monétaire international.
Le président français s’est rendu, jeudi, à Nanjing (est de la Chine), où il procédera à l’ouverture d’un séminaire de ministres des finances, gouverneurs de banques centrales et experts des pays du G20 sur la réforme du système monétaire international.
Après la Chine, M. Sarkozy se rendra au Japon pour "exprimer la solidarité de la France, à titre national et en tant que présidente du G20 et du G8, avec le peuple japonais dans les épreuves qu’il traverse depuis les évènements dramatiques du 11 mars", selon un communiqué de l’Elysée.