La présidence n’a pas donné davantage de précisions sur les résultats de ces contrôles médicaux.
M. Bouteflika dirige l’Algérie depuis dix-sept ans. Il a été élu pour un 4e mandat en 2014, un an après l’AVC qui l’avait conduit à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris où il avait séjourné pendant 88 jours.
Agé de 79 ans, M. Bouteflika a été frappé en 2013 par un AVC qui a amoindri ses capacités de mobilité et d’élocution. Depuis, il se déplace en fauteuil roulant et travaille dans sa résidence de Zéralda, à l’ouest d’Alger, où il reçoit notamment ses hôtes étrangers.
Son état de santé est l’objet de spéculations dans le pays, alimentées par la diffusion le 10 avril d’une photo, notamment tweetée par le Premier ministre français Manuel Valls après sa réception par M. Bouteflika, dans laquelle il semblait très affaibli.
Le dernier voyage de M. Bouteflika pour un contrôle médical à l’étranger avant celui de Genève, remonte au 3 décembre. Il s’était alors rendu dans une clinique à Grenoble (France).
Les rumeurs sur une dégradation de l’état de santé de M. Bouteflika sont récurrentes et des dirigeants de l’opposition n’hésitent pas à évoquer une "vacance de pouvoir" dans le pays, "accaparé" selon eux par des proches, dont notamment le frère et conseiller spécial du président, Saïd.