Le polisario a même empêché des membres de la MINURSO de descendre des hélicoptères pour effectuer leur mission d’inspection, souligne le rédacteur et éditeur du site suédois, Johan Westerholm, qui affirme que la semaine dernière le polisario a refusé l’accès à des représentants de la Minurso à deux camps et à des installations militaires.
En outre, poursuit Westerholm, cette organisation entretient des liens "clairs" avec les troubles au Mali et "participe activement au recrutement de djihadistes", soulignant que des membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) se déplacent aujourd’hui "sans entrave" à travers la frontière entre le Mali et l’Algérie et utilisent les camps du polisario comme des bases de recrutement.
"Le fait qu’Al-Qaïda peut agir assez librement en Algérie est connu depuis longtemps", écrit Westerholm, un spécialiste de l’islam politique, qui indique que des éléments radicaux et fondamentalistes ont commencé à propager leurs enseignements dans les camps du polisario.
Westerholm appelle, dans cet article publié sous le titre "le gouvernement soutient-il Al Qaeda ?", la Suède et l’Union européenne à repenser leurs positions vis-à-vis de cette organisation et souligne qu’un "soutien au Front du olisario impliquera probablement beaucoup de problèmes pour nous".
Il souligne aussi que le soutien de certains politiciens suédois au polisario risque de nuire aux relations internationales du pays scandinave, ajoutant qu’on "ne peut soutenir Al-Qaeda, même indirectement, en toute impunité dans les relations internationales".
Westerholm relève en outre qu’un large territoire s’étendant sur une partie de l’Algérie et de la Libye est utilisé par les terroristes, ajoutant que seul le Maroc a toujours été en mesure de maintenir une certaine stabilité même après les événements du Printemps arabe, et de se prémunir du terrorisme et des troubles sociaux.
Il rappelle en outre le rapport de l’Office anti-fraude de l’UE (OLAF) sur les détournements de l’aide humanitaire internationale par le Polisario et l’Algérie, et note que ce rapport a mis à nu "la corruption étendue" qui régit la distribution des aides internationales destinées aux populations des camps.