Le Maroc plaide devant l’OMC pour un système multilatéral ouvert favorisant une intégration mondiale équitable

Le Maroc a plaidé, mardi devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), pour un système multilatéral juste, ouvert et favorisant une intégration équitable dans l’économie mondiale.

S’exprimant lors du cinquième examen de la politique commerciale du Royaume, le ministre chargé du Commerce extérieur, Mohamed Abbou, a réitéré l’engagement du Maroc à renforcer le rôle de l’organisation en matière de libéralisation des échanges et de promotion d’un développement inclusif et durable.

Le ministre, accompagné d’une forte délégation représentant les divers départements concernés, a livré un éclairage sur la politique commerciale marocaine, ses objectifs et ses ambitions en corrélation avec la stratégie de développement du Royaume.

"La politique macroéconomique menée depuis des années a œuvré constamment en faveur de la consolidation des équilibres fondamentaux et de l’approfondissement des réformes structurelles", a-t-il déclaré devant un parterre de responsables de l’OMC, de diplomates et d’experts.

Grâce à cette rigueur, a-t-il relevé, le Maroc a pu maintenir son déficit budgétaire et celui du compte courant de la balance des paiements dans des limites raisonnables qui n’ont pas dépassé, en 2015, respectivement 4,9 % et 5,7 %, dans une conjoncture internationale difficile.

M. Abbou a, dans ce cadre, rappelé les réformes mises en œuvre en réponse aux impacts induits par un contexte économique mondial difficile dû, entre autres, à la crise financière mondiale de 2008, au ralentissement de la croissance dans la zone euro et à l’augmentation des prix des produits pétroliers.

Les efforts déployés, combinés à une politique de soutien de la demande interne et de revalorisation des revenus, ont permis d’atteindre un taux de croissance du PIB réel de 4 % durant la période 2009-2014, soit l’un des plus élevés de la zone MENA.

La politique commerciale menée durant cette période a contribué également à la réalisation de ces performances, a-t-il expliqué, soulignant que la valeur des échanges commerciaux des marchandises et services a augmenté en moyenne de 2,5 % durant la période 2008-2014 pour s’établir à 715,8 milliards de dirhams.

Selon le ministre, ce niveau important des échanges extérieurs a permis de consolider le taux d’ouverture de l’économie marocaine qui a atteint 77,4 % en 2014, soit l’un des taux les plus élevés de la région.

Il a, en outre, rappelé que le dynamisme des exportations et l’allégement des prix des produits énergétiques intervenus depuis 2014 ont permis de réduire le déficit commercial. Le taux de couverture qui a baissé à moins de 70 % en 2013, a ainsi atteint en 2015 plus de 82 %, a-t-il précisé, affirmant que ces performances ont conduit à un allégement significatif du déficit du compte courant, permettant de ramener son ratio au PIB de 7,9 % en 2013 à 5,7 % en 2014.

Le Maroc, a-t-il fait observer, est devenu l’une des principales destinations des investissements directs étrangers dans la région MENA, de même qu’il se positionne en tant que deuxième investisseur africain en Afrique.

Le ministre a d’autre part souligné l’engagement continu du Royaume à mettre en œuvre des accords de libre-échange qui le lient à 56 pays. Ce processus, qui a induit un renforcement de l’ouverture de l’économie marocaine, est en cours de consolidation et d’élargissement tant en termes de secteurs couverts par les accords que de couverture géographique, a-t-il indiqué.

Il a aussi réaffirmé la détermination du Royaume à associer ses efforts à ceux des membres de l’OMC en vue d’apporter les solutions appropriées aux effets de la crise économique, tout en restant convaincu que l’aboutissement du cycle de Doha est l’une des voies à même de renforcer les échanges mondiaux et la croissance. "L’Histoire nous apprend d’ailleurs que le recours au protectionniste ne fait qu’empirer les crises", a conclu M. Abbou.

Cette séance d’examen de la politique commerciale marocaine, qui s’est déroulée en présence de l’ambassadeur représentant du Royaume à Genève Mohamed Aujjar, a été marquée par un débat sur les aspects liés aux mesures incitatives à l’investissement, aux réformes fiscale et tarifaire, aux marchés publics et aux subventions destinées aux entreprises.

Le mécanisme d’examen des pratiques commerciales des membres de l’OMC permet de donner plus de visibilité aux investisseurs et d’améliorer l’attractivité économique des pays, mais aussi d’identifier leurs besoins en matière de développement.

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