Dans l’éolien, le Maroc compte actuellement 300 MW de capacités installées et 700 MW en cours d’installation dans le cadre du "Programme marocain intégré de l’énergie éolienne", a indiqué l’agence, ajoutant que le potentiel éolien du pays est estimé actuellement à 6.000 MW. Elle a également mis en exergue l’importance du projet du parc éolien de 200 MW qui sera mis en service à Tarfaya en 2011. Un parc dont la puissance globale pourrait être étendue jusqu’à 300 MW.
"En attendant l’ère des nouvelles énergies, le Maroc s’est lancé dans une campagne visant à améliorer l’efficience énergétique", a dit Chine Nouvelle, ajoutant qu’en 2010, le pays a inscrit au rang de ses engagements la mise en œuvre de la nouvelle stratégie énergétique avancée l’année dernière, qui vise à satisfaire la demande nationale croissante en énergie, réduire la dépendance énergétique vis-à-vis de l’étranger et parvenir à un bouquet énergétique diversifié et équilibré. Et de rappeler que le Maroc a créé en 2010 un cadre juridique pour accompagner cette évolution ambitieuse dans le domaine énergétique, par l’adoption d’un projet de loi sur l’efficience énergétique. Ce cadre juridique, impliquant plusieurs départements ministériels, vise à améliorer l’efficience énergétique et à réduire de 8 % la consommation d’énergie à l’horizon 2012 et de 15 % à l’horizon 2030, a-t-elle souligné.
La stratégie marocaine, a-t-elle indiqué, vise en premier lieu à assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique dans un contexte marqué par une croissance soutenue de la demande nationale qui oscille entre 7 et 9 %. Et de rappeler que le Royaume importe aujourd’hui 97 % de ses besoins en énergie, le pétrole représentant 61 % de sa consommation énergétique, même si ce pourcentage tend à diminuer d’année en année.
D’ici 2011, les énergies renouvelables représenteront 10 % de la consommation énergétique et contribueront à 20 % de la production électrique nationale, a fait savoir l’agence de presse, ajoutant que la stratégie nationale énergétique vise également à intégrer les plans et les programmes en cours de finalisation, tels que le Maroc Vert, les nouvelles villes ou encore le dessalement de l’eau de mer.
"Le Maroc a un rôle moteur à jouer en matière d’énergie dans la région et pourrait à terme devenir un hub énergétique à la lisière entre l’Europe et l’Afrique", a indiqué Chine Nouvelle, citant Mme Benkhadra.