Le gouvernement français obtient le feu vert du parlement pour la poursuite de l’intervention militaire en Libye
Après un vote favorable au niveau de l’Assemblée nationale, avec 482 voix pour et 27 contre, le oui l’a également largement emporté au Sénat.
Ainsi, 311 sénateurs se sont prononcés en faveur de la prolongation de l’intervention des forces françaises engagées en Libye dans le cadre de la coalition internationale dirigée par l’Otan, pour 24 voix contre.
Le gouvernement a bénéficié notamment du soutien des socialistes (opposition) qui ont exigé, en retour, un réexamen de la question par le Parlement en septembre au cas où l’opération se poursuivrait jusqu’à cette date.
Les communistes se sont prononcés contre alors que les écologistes se sont montrés divisés.
En vertu de la Constitution française, le gouvernement avait l’obligation de demander l’autorisation du Parlement pour pouvoir prolonger l’intervention militaire au-delà de quatre mois.
Le Premier ministre français, François Fillon, avait défendu, avant le vote, le bilan de l’intervention française en Libye.
"Nous n’avons jamais dit ou pensé que l’intervention en Libye allait être facile et se conclure en quelques jours, mais les premiers objectifs fixés à l’intervention, dont la protection de la population de Benghazi, ont été atteints", a-t-il dit.
Selon lui, les conditions de la suspension des opérations militaires "sont connues": "Un cessez-le-feu authentique et vérifiable qui, suppose notamment le retour des forces de Kadhafi dans leurs casernes, la fin des exactions contre les populations civiles, le libre accès de l’aide humanitaire et enfin le retrait du Colonel Kadhafi du pouvoir".
Depuis le début, le 19 mars, des frappes de la coalition en Libye, visant à protéger la population civile conformément à la résolution 1973 de l’ONU, la France assume le rô le leader de l’opération au cô té de la Grande-Bretagne.