162 sénateurs ont voté pour, 135 contre, selon le décompte des voix. 11 sénateurs se sont abstenus.
Si le vote au Sénat ne suscitait pas de grandes inquiétudes dans le camp du chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, cela n’est nullement le cas au sein de la Chambre des députés où le vote, prévu en milieu de journée, peut, selon les observateurs, se jouer à une ou deux voix.
Berlusconi dispose d’une majorité plus solide à la Chambre haute qu’à la chambre basse où il dépend de la consigne de vote de son ex-allié, Gianfranco Fini qui, dans sa dissidence, fin juillet, a été suivi par une quarantaine de députés (et 10 sénateurs) pour créer avec eux un nouveau parti ancré au centre-droit, "Futur et Liberté pour l’Italie " (FLI).
Les députés "finiens" peuvent en effet faire chuter le gouvernement s’ils votent avec l’opposition.
Un scénario à ne pas écarter surtout après la nouvelle dégradation qu’ont connue les rapports entre Berlusconi et son ex-allié de 16 ans suite à la démission, récemment encore, de quatre membres du gouvernement appartenant au FLI en exécution d’un ultimatum agité, quelques jours auparavant, exigeant le départ immédiat du chef de gouvernement.
Si le gouvernement tombait, plusieurs scénarios sont prévus par la Constitution: soit la formation d’un gouvernement soutenu par une nouvelle majorité parlementaire, soit un gouvernement de transition avec un programme restreint (comportant par exemple la réforme de la loi électorale), soit encore une dissolution du parlement et la convocation de législatives anticipées sur l’échéance de 2013.
Les deux motions de censure ont été déposées à la Chambre des députés, une par Fini et ses nouveaux alliés, l’autre par l’opposition de gauche, le Parti démocrate (PD) et l’Italie des valeurs (IDV).
(source MAP)