Le FMI se félicite de la décision du Maroc d’indexer les prix des produits énergétiques sur le marché mondial
Dans un rapport publié cette semaine à Washington suite à la visite d’une mission du FMI au Maroc (30 mai au 10 juin derniers) au titre du deuxième examen des performances du Royaume dans le cadre de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) de près de 6,2 milliards de dollars, le Fonds estime que les autorités marocaines ont réagi de manière appropriée au "dérapage fiscal de 2012" en mettant en oeuvre des actions significatives pour renforcer l’environnement fiscal et réduire l’impact des fluctuations du marché mondial des matières premières sur le budget de l’Etat.
Le rapport du FMI relève également une amélioration des perspectives économiques à court terme au Royaume, grâce notamment à "une bonne année agricole à même de booster la croissance au-delà de 5 points de pourcentage en 2013", ajoutant que le gouvernement reste engagé à stabiliser le déficit fiscal à hauteur de 5,5 pc du PIB au titre de la même année.
A rappeler que le Conseil d’Administration du FMI avait réaffirmé en août dernier la "qualification continue" du Maroc à bénéficier de la Ligne de précaution et de liquidité portant sur près de 6,2 milliards de dollars.
L’accord sur la LPL, signé le 3 août 2012 et portant sur un programme économique de deux ans, prévoit un accès équivalent à 3,6 milliards de dollars au cours de la première année, et à une valeur cumulative de jusqu’à près de 6,2 milliards durant la deuxième année.
La LPL vise à apporter des liquidités aux pays qui mènent de bonnes politiques économiques mais risquant de subir le contrecoup de tensions économiques et financières au niveau régional ou mondial.
Cette Ligne de précaution et de liquidité "continuera de soutenir l’agenda local de réformes des autorités (marocaines) visant une croissance économique plus grande et plus inclusive en leur fournissant une protection contre les chocs externes", avait souligné l’institution de Washington à cette occasion.
La Directrice générale adjointe du FMI, Nemat Shafik, avait déclaré, pour sa part, que le plan de réforme fiscale initié par le gouvernement "devra promouvoir davantage l’équité et soutenir la compétitivité tout en générant des ressources adéquates", estimant que des "efforts continus pour contenir la masse salariale et la compensation sont importants afin de donner de l’espace à de meilleures dépenses sociales ciblées et davantage de dépenses en capital ».