Le FFS algérien souhaite l’unification du Maghreb arabe

Le chef du Front algérien des forces socialistes (FFS, opposition algérienne), Karim Tabbou, a émis lundi soir le souhait d’une unification du Maghreb arabe, (UMA) « une des rares régions du monde qui n’est pas unifiée et intégrée », dans une interview à la chaîne de télévision publique marocaine 2M.

Invité de l’émission "Mais encore?, le premier secrétaire du FFS a estimé que la mise en oeuvre du processus d’intégration du Maghreb passe par "l’ouverture des frontières" terrestres entre l’Algérie et le Maroc, fermées depuis 1994 à l’initiative d’Alger.

Outre le Maroc et l’Algérie, l’UMA est composée de la Tunisie, la Libye et la Mauritanie.

"Aujourd’hui se dresser contre la construction du Maghreb par des politiques de fermeture des frontières est un acte de trahison contre le mouvement de libération nationale (déclenché le 1er novembre 1954 en Algérie, ndlr)", a-t-il souligné en ajoutant: "le mot est dur, mais la réalité est là".

"Il faut ouvrir cette frontière" car "il n’y pas de problème entre les peuples algérien et marocain. C’est un déni grave (la fermeture) et une limitation à la liberté de circulation des Algériens", a ajouté M. Tabbou dont le parti politique avait boycotté les dernières élections présidentielles en Algérie.

La frontière entre le Maroc et l’Algérie avait été fermée en 1994 à la suite d’un attentat islamiste à Marrakech (sud marocain) que Rabat avait imputé aux services secrets algériens. Les relations entre les deux capitales sont en outre gelées depuis plusieurs décennies en raison notamment du conflit du Sahara occidental qui freine le processus d’intégration au Maghreb.

Le premier secrétaire du FFS a par ailleurs vivement critiqué la "politique répressive" du régime en Algérie où coexistent "la violence, la corruption (et) la misère".

Le responsable du FFS a appelé "l’élite algérienne à une dynamique de construction pour sortir le pays du blocage" afin d’éviter les "risques du chaos semblables à ceux de 1988", marquée par des "émeutes" contre "les politiques gouvernementales".

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