Le Conseil de sécurité renouvelle, avec peu de changements, le mandat de la Finul

Le Conseil de sécurité de l’Onu a reconduit, avec des modifications minimes après un accord franco-européen, le mandat de sa mission au Liban, en dépit d’une pression américaine pour y inclure une lutte plus musclée contre le trafic d’armes.

Washington faisant pression pour investir la Force intérimaire de l’Onu au Liban de la capacité de lutter contre le trafic d’armes que les Etats-Unis accusent le Hizbollah de maintenir à l’aide de Téhéran.

Les Américains voulaient concrètement permettre aux casques bleus stationnés dans le sud du Liban, aux frontières avec Israël, de fouiller des demeures ou autre entrepôts de fortune que la milice chiite utiliserait, selon Washington, pour cacher ses armes.

Cette demande s’est heurtée à l’opposition de la France et la Russie, mais également de l’Italie, qui veulent une reconduction en l’état actuel du mandat de la mission afin, notamment, d’éviter des heurts avec les combattants du Hizbollah.

Mercredi après-midi, le Conseil a adopté à l’unanimité de ses membres la résolution 2373, qui proroge d’un an le mandat de la Finul, et y introduit quelques modifications superficielles, mais sans changements majeurs.

“Il était nécessaire de préserver son (la Finul) mandat (…) et de préserver ses capacités, afin qu’elle puisse le remplir au mieux”, a déclaré au Conseil la représentante permanente adjointe de la France à l’Onu, Anne Gueguen.

Elle a concédé, cependant, que le texte final n’a été approuvé que suite à une “négociation qui fut difficile”.

Pour sa part, l’ambassadrice américaine à l’Onu, Nikki Haley, a averti que le Hizbollah amasse des armes pour préparer la guerre, soulignant que la résolution demande à la Finul de redoubler d’efforts (…) pour qu’il n’y ait pas d’armes et de terroristes”.

Son collègue britannique, Matthew Rycroft, a rappelé que la Finul fait une “contribution significative à la stabilité et la sécurité du Liban”, notant que l’ambition de Londres est de voir l’armée libanaise affirmer son autorité dans le sud du Liban et “assumer les responsabilités de la Finul”.

Créée en 1978 pour maintenir la paix dans le sud libanais, la Finul, est composée d’environ 10,500 casques bleus de 41 pays, dont le plus gros contributeurs sont la France et l’Italie.

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