Le Conseil de l’Europe met en garde la Turquie contre le rétablissement de la peine de mort
Le Conseil de l’Europe a à nouveau mis en garde dimanche la Turquie contre le rétablissement la peine de mort, rappelant qu’elle n’était pas compatible avec l’appartenance à l’organisation paneuropéenne.
"Bientôt, bientôt, ne vous en faites pas. C’est pour bientôt, si Dieu le veut", avait déclaré M. Erdogan à Ankara, en réponse à la foule qui scandait "nous voulons la peine de mort" pour les auteurs du coup d’Etat manqué de juillet dernier.
"Notre gouvernement soumettra cela au Parlement. Et je suis convaincu que le Parlement l’approuvera et, quand cela arrivera devant moi, je le ratifierai", a poursuivi le chef de l’Etat turc, sans avancer de calendrier.
Le rétablissement de la peine de mort est évoqué depuis la tentative avortée de coup d’Etat.
La peine de mort avait été abolie en 2004 dans le cadre de la candidature d’Ankara à l’entrée dans l’Union Européenne. Son rétablissement sonnerait le glas des négociations sur cette adhésion.
Le Conseil de l’Europe, qui compte 47 membres dont la Turquie, avait déjà mis en garde Ankara contre la tentation de la rétablir.
"Les responsables politiques devraient défendre la Convention européenne des droits de l’Homme, qui exclut clairement la peine de mort" et que la Turquie a ratifiée, avait déclaré au mois d’août le secrétaire général de l’organisation, Thorbjørn Jagland.
Organisation paneuropéenne distincte de l’UE, le Conseil de l’Europe ne tolère en son sein que des pays qui ont aboli la peine capitale ou observent -comme c’est le cas en Russie- un moratoire.
(Avec AFP)