L’Arabie Saoudite a réaffirmé mercredi son soutien constant à l’intégrité territoriale du Royaume et à la marocanité du Sahara, considérant l’initiative d’autonomie comme l’unique solution à ce différend régional.
Cette position a été exprimée à l’occasion de la 14e session de la Commission Mixte Maroc-Arabie Saoudite, tenue à La Mecque, durant laquelle l’Arabie Saoudite a exprimé son soutien à la marocanité du Sahara et son appui à l’initiative d’autonomie comme base unique pour le règlement de ce différend régional, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc.
L’Arabie Saoudite a souligné que toute solution à ce conflit régional ne peut intervenir que dans le cadre du respect de la souveraineté du Maroc.
Coopération renforcée
S’exprimant lors de cette 14e session de la Commission mixte Maroc-Arabie Saoudite, le Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan Al Saoud a par ailleurs mis en valeur la profondeur des relations fraternelles et historiques unissant les deux pays et les deux peuples frères, ainsi que le potentiel dont disposent les deux Royaumes et l’importance d’en tirer parti et d’y investir idéalement au service des intérêts communs.
Il a également affirmé la détermination du Royaume d’Arabie Saoudite à consolider et à développer la coopération avec le Maroc dans tous les domaines pour la propulser vers des horizons plus larges.
Cette réunion de la Commission mixte maroco-saoudienne, a-t-il dit, vient hisser à un niveau élevé l’action bilatérale commune, forte en cela de convergence sur plusieurs questions d’ordre arabe et islamique d’intérêt commun.
De son côté, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a affirmé que le Royaume du Maroc veille à déployer tous les moyens susceptibles de développer et de diversifier la coopération entre les deux pays, tout en la hissant vers des perspectives plus globales.
Il a dans ce contexte félicité l’Arabie Saoudite pour les réalisations accomplies dans divers niveaux, notant que l’année prochaine marquera le 50e anniversaire de la création de la Commission mixte bilatérale, offrant ainsi une opportunité pour évaluer les relations entre les deux pays en vue de les développer et de les hisser davantage.
M. Bourita a, en outre, insisté l’importance de poursuivre l’appui de l’action de la Commission mixte Maroc-Arabie Saoudite et de leur coordination afin de contribuer à renforcer son efficacité, en tant qu’outil institutionnel encadrant l’action commune dans les différents domaines, tout en soulignant la nécessité d’assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations convenues entre les deux parties.
La promotion du partenariat entre les deux pays a tout à gagner de la dynamique d’échange de visites entre les hommes d’affaires des deux pays, a-t-il affirmé, relevant que le continent africain et l’organisation de la Coupe du monde représentent deux domaines vitaux pour la coopération économique et l’investissement entre les deux royaumes.
Dans le même contexte, le ministre a appelé à la nécessité d’actualiser le cadre juridique régissant les relations bilatérales afin qu’il soit en phase avec les évolutions en cours.
A l’issue de cette réunion, le Maroc et l’Arabie Saoudite ont procédé à la signature de deux accords de coopération dans le domaine douanier et celui de la protection de l’environnement.
Ces deux accords ont été signés par l’ambassadeur du Maroc à Riyad, Mustapha Mansouri, et Abdullah Bin Mohammed Al-Sadhan, de l’Autorité saoudienne de la Zakat, des Impôts et des Douanes.
En vertu de l’accord douanier, les deux parties reconnaissent mutuellement le programme d’opérateur économique agréé auprès de chaque partie, ce qui contribuera à simplifier les procédures douanières au niveau des frontières.
Pour ce qui est du second accord, il vise à définir un cadre de coopération entre les deux pays dans les domaines de la protection de l’environnement, notamment la gouvernance environnementale, l’adaptation aux changements climatiques, la surveillance et l’évaluation environnementale, la gestion des déchets, l’économie circulaire et la protection de la biodiversité.