La Turquie n’appliquera pas les sanctions des États-Unis contre l’Iran

La Turquie n’appliquera pas les sanctions des États-Unis contre l’Iran
La Turquie a annoncé qu’elle ne se conformerait pas aux nouvelles sanctions des États-Unis contre l’Iran, malgré la campagne menée par Washington pour multiplier les sanctions contre Téhéran du fait de son programme nucléaire.

"La Turquie ne se considère pas comme liée par des sanctions prises unilatéralement ou en groupe, mais seulement par celles imposées dans le cadre du chapitre sept de la Charte des Nations unies", a déclaré lors d’une conférence de presse le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Selcuk Unal. "Nous sommes favorables à un règlement du litige sur le nucléaire par des moyens diplomatiques", a dit M. Unal.

Les États-Unis ont renforcé leurs pressions sur Téhéran avec une nouvelle série de sanctions visant à arrêter ce que les gouvernements occidentaux qualifient d’efforts iraniens pour développer l’arme atomique. Ces sanctions visent l’industrie pétrolière iranienne, dans une tentative pour interdire les institutions financières du marché américain de commercer avec la banque centrale iranienne.

La compagnie Turkish Petroleum Refineries Corporation (Tupras), plus grand importateur de pétrole brut du pays, achète une grande partie de cette matière première à l’Iran. "Tupras poursuit ses importations et à l’heure actuelle il n’y a eu aucun changement de notre feuille de route", a déclaré jeudi le ministre turc de l’Énergie Taner Yildiz.

La Turquie s’est opposée en 2009 à une proposition de sanctions contre l’Iran, faisant valoir que ce problème devait être résolu par des moyens diplomatiques.

La semaine dernière, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, en visite à Téhéran, a discuté de la question d’ une reprise des pourparlers sur le nucléaire avec les pays occidentaux. La Turquie a accueilli en janvier 2011 un round de ce dialogue sur le nucléaire entre l’Iran et le G5+1, soit les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies plus l’ Allemagne, mais les deux parties ne sont pas parvenues à un accord.

"La partie iranienne a dit être déterminée et prête à reprendre les discussions (sur son programme nucléaire)", avait déclaré auparavant M. Davutoglu lors d’une conférence de presse à Ankara.

Aucune date ou lieu de visite n’a jusqu’à présent été convenu pour une reprise des pourparlers sur le nucléaire, a déclaré M. Unal, ajoutant que "si on nous transmet une demande d’accueillir des discussions sur le nucléaire, nous la considèrerons favorablement".

Par ailleurs, le président du Parlement iranien Ali Larijani, ex-négociateur sur le nucléaire, a rencontré jeudi le président turc Abdullah Gul, son Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, le président du Parlement Cemil Cicek ainsi que M. Davutoglu.

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