"Il y a eu trois refus jusqu’à présent", a annoncé à New York le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, sans préciser la nationalité des observateurs ou les raisons invoquées par Damas.
Selon des diplomates, le gouvernement syrien rechigne à laisser entrer des citoyens de pays occidentaux comme les Etats-Unis, la France le Royaume uni ou l’Allemagne, hostiles au régime de Bachar al-Assad, où arabes comme l’Arabie saoudite et le Qatar qui soutiennent l’opposition syrienne.
M. Ladsous a ajouté que "les 24 observateurs" déjà sur le terrain avaient constaté que des "armes lourdes" étaient encore présentes dans les villes, en violation du plan de l’émissaire international Kofi Annan en vertu duquel une trêve a été instaurée le 12 avril en Syrie mais reste quotidiennement violée.
Les observateurs déployés en Syrie sont répartis sur plusieurs régions, à Idleb, Deraa (sud), Homs et Hama. Certains ont visité mardi la province d’Idleb, se rendant notamment à Ariha, bombardée la veille, ainsi qu’à Jisr al-Choughour, selon les Comités locaux de coordination (LCC, opposition).
Leur nombre devrait passer à 100 d’ici un mois, avant d’atteindre 300, conformément à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.
La presse syrienne a dénoncé M. Annan et les observateurs, les jugeant "incapables de prendre des mesures pour arrêter les infiltrations et les attaques terroristes".
Des dizaines de milliers de personnes ont été arrêtées en 13 mois de contestation en Syrie, selon des ONG. Plus de 11.100, en majorité des civils, ont péri dans les violences, selon l’OSDH.