Des dizaines de policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour repousser les manifestants qui leur opposent de la résistance à coup de jet de pierres et de cocktails Molotov, selon les images diffusées par les chaînes de télévisions turques, qui précisent que les forces de l’ordre n’ont pas délogé les protestants qui observent un sit-in à l’intérieur de "Gezi Park".
L’objectif de cette opération n’était pas de chasser les manifestants du parc, mais d’enlever les pancartes et les dessins sur la place, a indiqué sur Twitter le gouverneur d’Istanbul, Hüseyin Avni Mutlu.
"On ne touchera en aucun cas au parc Gezi et à Taksim, on ne vous touchera absolument pas. A partir de ce matin, vous êtes confiés à vos frères policiers", a également affirmé le gouverneur, appelant les manifestants à "rester à l’écart des possibles méfaits" de provocateurs.
Les manifestations, dont fait face le gouvernement turc, entrent dans leur douzième jour. Elles ont commencé par un sit-in d’une poignée de militants associatifs, qui protestaient contre le déracinement des arbres du Parc Gezi, dans le cadre d’un projet urbanistique, prévoyant notamment la construction à sa place d’un centre commercial, qui a dégénéré, suite à une intervention musclée des forces de l’ordre, en un mouvement de contestation général contre le gouvernement et ses politiques jugées trop conservatrices et menaçant les valeurs de la laïcité.