La France devra « ajuster le rythme des vaccinations » après « une forte baisse » des livraisons de vaccins Pfizer
La France devra « ajuster le rythme des vaccinations » contre le coronavirus en raison de la « forte baisse » attendue des livraisons du vaccin Pfizer/BioNTech dans les semaines à venir, a annoncé une source au sein de l’exécutif.
Ces retards, dus à des travaux sur une chaîne de production en Belgique, ne remettent toutefois pas en cause « le déploiement global de la campagne vaccinale » en France, assure-t-on de même source. Ce pays, qui a déjà reçu 1,5 million de doses de vaccin Pfizer, en attendait 520.000 autres la semaine prochaine.
A date de jeudi soir, 318.000 personnes avaient reçu une première injection du sérum, avec un objectif d’un million d’ici à fin janvier.
La révision de ce tableau de marche interviendra « dès que la France connaîtra exactement le niveau des futures livraisons », a précisé ce même source, affirmant toutefois que la France avait « anticipé d’éventuels retards » dans sa gestion des livraisons. Le stock devrait ainsi permettre de continuer de vacciner, mais à une cadence plus mesurée qu’escomptée.
La France est la cible, comme d’autres de ses voisins européens, des critiques sur la lenteur de la campagne.
Le laboratoire américain Pfizer a confirmé vendredi que ses livraisons de vaccins contre le Covid en dehors des Etats-Unis allaient ralentir fin janvier-début février, le temps de modifier le processus de fabrication et d’ainsi augmenter la cadence pour les semaines suivantes.
Au final, en dépit de ce ralentissement des livraisons, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a assuré avoir eu la garantie de Pfizer que l’intégralité des doses attendues par l’UE au 1er trimestres seraient bien reçues.
Ces contremps, qui ont déclenché le courroux de plusieurs pays européens, n’affecteront pas les Etats-Unis, a précisé le laboratoire américain.
La France bénéficie par ailleurs aussi de doses du vaccin Moderna, en faible quantité pour l’heure (52.000 à date).