La dépendance australienne au charbon, une « menace existentielle » (Fidji)

Le Premier ministre fidjien, Frank Bainimarama, a appelé lundi l’Australie à abandonner l’énergie à base de charbon et à faire face à la "menace existentielle" à laquelle sont confrontés les pays du Pacifique.

"Je lance un appel à l’Australie pour qu’elle fasse tout son possible pour réaliser une transition rapide du charbon à des sources d’énergie qui ne contribuent pas au changement climatique", a souligné Bainimarama, président de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP23), lors d’une conférence de presse à la veille du Forum des îles du Pacifique, tenue cette semaine à Tuvalu.

"Cette transition sera bénéfique pour votre peuple et les peuples du Pacifique, où nous sommes confrontés à une menace existentielle à laquelle vous ne faites pas face et aux défis que nous attendons de vos gouvernements et de vos citoyens de comprendre davantage", a ajouté le chef du gouvernement fidjien.

Le Premier ministre australien, Scott Morrison, devrait subir une intense pression de la part des autres dirigeants du Pacifique lors du forum, en raison des reproches concernant l’inaction de son pays en matière de réduction des émissions.

Un nouveau rapport a, récemment, mis en garde contre la contribution de l’Australie aux émissions mondiales de carbone qui pourrait presque tripler au cours de la prochaine décennie en raison de la dépendance du pays aux combustibles fossiles.

La flambée des exportations australiennes de charbon et de gaz, combinée aux émissions intérieures, pourrait rendre l’Australie responsable de 17% des émissions de carbone de la planète d’ici 2030, a précisé l’institut Climate Analytics.

Tuvalu, un pays d’à peine 11.000 habitants à trois heures au nord de Fidji, est l’un des plus vulnérables à l’élévation du niveau de la mer au monde et pourrait devenir inhabitable au cours du prochain siècle.

Le Premier ministre des Tuvalu, Enele Sopoaga, s’est dit préoccupé par la politique australienne sur le charbon, faisant savoir que "les bonnes relations qu’entretient son pays avec l’Australie pourraient changer si l’avenir de son peuple n’était pas pris au sérieux".

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