La décision du retour du Maroc à l’UA grave en lettres d’or les annales politiques africaines en 2016
Indélébilement, la décision du Maroc de retourner au sein de sa famille institutionnelle africaine a marqué en lettres d’or les annales politiques africaines en cette année 2016, une décision judicieuse qui ne manquera de conférer une grande valeur-ajoutée au continent et aux peuples africains.
En effet, les multiples visites du Roi Mohammed VI dans divers pays de l’Afrique subsaharienne illustrent parfaitement l’engagement royal pour élargir le cercle de coopération avec ces Etats en donnant un sens concret au partenariat Sud-Sud que le Souverain ne cesse de concrétiser.
Autant dire que les perspectives de développement des relations entre le Maroc et les pays subsahariens dans divers domaines s’annoncent sous de bons auspices. Il y a une tendance à mettre fin à la "division" que connaît le continent africain, et qui est engendrée par la situation "anormale" résultant de la décision erronée d’accepter à l’époque la fantomatique "RASD" au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).
De l’avis des politiciens et des chercheurs au fait du dossier, sans le Maroc, l’Union Africaine reste "imparfaite" et "incomplète", et "paralysée dans son action", et la décision "sage" et "rationnelle" du retour du Royaume à l’UA permettra sans nul doute au Maroc de réintégrer la famille africaine, et lui permettra de jouer un rôle important en rapport avec son statut et son potentiel au niveau du continent.
Si le Maroc était contrarié à quitter en 1984 l’OUA – qui a précédé l’Union Africaine – suite à une mauvaise décision prise par l’Organisation de l’Unité Africaine, orchestrée par des pays hostiles au Royaume, il n’a pas été absent de son espace africain ni déconnecté de la famille africaine, puisqu’il a entretenu des relations bilatérales étroites avec plusieurs pays du continent et continué à tendre sa main à de nombreux pays africains, mettre à leur disposition ses expériences et son expertise dans divers domaines et à apporter ses aides précieuses au développement dans ces pays.
Le retour du Royaume à l’UA, qui émane des décisions judicieuses, réalistes, crédibles et claires de SM le Roi Mohammed VI, mettra fin aux manœuvres des adversaires du Royaume de promouvoir les thèses des séparatistes pour atteindre des visées irréalistes et qui sont incompatibles avec les objectifs de l’organisation panafricaine, restée depuis longtemps dépourvue du Maroc, un pays qui jouit de ces marques de reconnaissance internationale.
Le message historique adressé en juillet dernier par le Souverain au 27è sommet de l’UA, tenu à Kigali, pour le retour du Royaume à l’Union africaine, a été salué par le gotha politique africain et international.
"Cela fait longtemps que nos amis nous demandent de revenir parmi eux, pour que le Maroc retrouve sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle. Ce moment est donc arrivé", a déclaré le Roi Mohammed VI dans ce message, soulignant que "par cet acte historique et responsable de retour, le Maroc compte oeuvrer au sein de l’UA en vue de transcender les divisions".
Le Maroc, qui a toujours entretenu des relations solides avec les pays d’Afrique de l’Ouest, s’est lancé dans une nouvelle stratégie avec des projets dans des domaines clefs tels l’agriculture, la finance, l’assurance, les télécommunications, le bâtiment et l’industrie, visant le renforcement des relations avec les autres régions du continent, notamment l’Afrique de l’Est.
Ainsi, avec les projets lancés à l’occasion des déplacements récemment du Roi au Rwanda, en Tanzanie, au Gabon, au Sénégal, en Ethiopie, à Madagascar et récemment au Nigeria, le Maroc place l’économie au coeur de cette stratégie au profit des pays et des peuples du continent à travers la signature d’une panoplie d’accords de coopération.
Jusqu’à 2016, ces investissements marocains étaient concentrés dans les pays francophones d’Afrique, et cette situation est en train de changer avec la présence du Maroc sur tout le continent.
Les récentes visites officielles effectuées par le Souverain en Afrique de l’Est illustrent cette volonté du Royaume de consolider sa présence à travers l’Afrique et ce, à la faveur de mégaprojets et d’une coopération sud-sud solidaire, axée sur l’intérêt commun et un partenariat gagnant-gagnant.
Elles constituent une preuve tangible de la volonté commune du Maroc et des pays africains en général pour le renforcement de leurs relations politiques, économiques et sociales fructueuses dans les divers domaines.
Ainsi, le périple royal dans ces pays, qui se veut exceptionnel au regard des relations historiques qu’entretient le Royaume avec le continent africain, devra contribuer à la promotion de la coopération avec la citadelle africaine anglo-saxonne, sachant que le Maroc dispose désormais d’une expérience avant-gardiste en Afrique, que traduisent les projets de développement et les conventions conclues lors des différents visites du Souverain dans plusieurs pays africains frères et amis.
"Le Maroc et l’Afrique ne font qu’un. Les séparer serait un déracinement, une erreur. Au cours de mes visites en Afrique ou à travers les projets que j’y initie, il ne s’agit nullement de donner des leçons; je propose plutôt que nous partagions nos expériences", expliquait tout récemment le Roi dans une interview exclusive accordée à des supports de presse malgache.
Le Royaume, membre-fondateur de l’OUA, n’a jamais été absent de son espace africain et son retour au sein de l’Instance panafricaine ne peut être que bénéfique pour le continent qui continue de souffrir des guerres, de violences, de manque de financement et d’infrastructures.
"Néanmoins, chacun reconnaît que nous n’avons pas attendu l’annonce du retour du Maroc à l’UA pour œuvrer et investir en Afrique. Tous les pays, amis de longue date ou amis nouveaux, notamment en Afrique de l’Est, sont unanimes à soutenir la réintégration du Maroc à l’UA", a dit le Souverain.
Par Mohammed Farhane (MAP)