Le fils du défunt Mouammar Kadhafi, en fuite depuis la chute de Tripoli, fin août, a disparu après la mort de son père le 20 octobre près de Syrte. En compagnie de l’ancien chef des services de renseignement libyen Abdallah al Senoussi, Saïf Kadhafi aurait franchi la frontière de la Libye avec le Niger, selon un responsable du Conseil national de transition (CNT).
"Par le biais d’intermédiaires, nous avons un contact informel avec Saïf. Le bureau du procureur a clairement indiqué que s’il se livre à la CPI, il aura le droit d’être entendu par un tribunal, il reste présumé innocent jusqu’à preuve du contraire", souligne Luis Moreno-Ocampo dans un communiqué.
"En outre, nous avons appris par des canaux informels qu’un groupe de mercenaires offrirait la possibilité à Saïf de se rendre dans un pays africain non signataire du Traité de Rome régissant la CPI. Le bureau du procureur étudie la possibilité d’intercepter tout avion à l’intérieur de l’espace aérien d’un pays membre (de la CPI) pour l’arrêter", a-t-il ajouté.
Les pays qui n’ont pas signé le traité de Rome ne sont pas obligés de remettre à la justice internationale les suspects.
Abdallah al Senoussi et Saïf al Islam Kadhafi sont visés depuis juin par un mandat d’arrêt international de la CPI pour crimes contre l’humanité. Mouammar Kadhafi faisait lui aussi l’objet de poursuites de la CPI.