La secrétaire d’Etat Hillary Rodham Clinton a qualifié le moratoire de "modeste premier pas" dans la bonne direction. S’exprimant devant une commission parlementaire, elle a ajouté que les Etats-Unis jugeraient sur ses actes le régime nord-coréen désormais dirigé par Kim Jong Un, fils de Kim Jong Il , mort le 17 décembre 2011 à l’âge de 69 ans.
L’annonce suggère que la Corée du Nord a rempli les principales conditions posées par Washington pour redémarrer les négociations à six pays (avec la Corée du Sud, la Chine, le Japon et la Russie) de désarmement contre nourriture dont le régime communiste avait claqué la porte en 2009.
La porte-parole du Département d’Etat, Victoria Nuland, a précisé que Pyongyang avait également accepté que des inspecteurs de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA, dépendant des Nations unies) viennent vérifier et surveiller l’application du moratoire sur l’enrichissement de l’uranium, et confirmer l’arrêt du réacteur nucléaire de Yongbyon.
Dans son communiqué, Mme Nuland ajoute qu’une rencontre est prévue entre les Etats-Unis et la Corée du Nord pour finaliser les détails d’un programme de 240.000 tonnes d’aide alimentaire.
La Corée du Nord a publié une déclaration au sens similaire bien que formulée différemment. Un porte-parole non identifié du ministère des Affaires étrangères, cité par l’agence de presse officielle KCNA, a déclaré que son pays acceptait les moratoires nucléaires et le contrô le de l’AIEA "afin de maintenir une atmosphère positive" pour les négociations avec les Etats-Unis.