La communauté internationale salue le rôle « constructif » du Maroc pour rapprocher les vues entre Libyens
La communauté internationale a salué le Maroc pour avoir accueilli, depuis le 6 septembre à Bouznika, des séances de dialogue inter-libyen, qui ont abouti à un accord global sur les critères et les mécanismes transparents et objectifs pour occuper les postes de souveraineté, et transcender les divergences ayant entrainé un vide institutionnel dans ce pays.
En accueillant l’actuel Dialogue libyen, le Maroc a veillé, affirment ces organismes internationaux, à garantir une atmosphère favorable pour parvenir à une solution pacifique qui conviendra aux différentes parties.
L’approche du Royaume vis-à-vis du dossier libyen, comme l’avait indiqué le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, en ouverture de ce dialogue, veut que le dossier libyen ne soit pas une question diplomatique ou qu’elle fasse l’objet de dissensions politiques, mais plutôt un dossier relevant du destin d’un pays maghrébin frère, ajoutant que « le Maroc ne dispose ni d’agenda, ni d’initiative ou de voie et il n’a jamais accepté de choisir d’entre les Libyens. Au contraire, il considère toujours que les Libyens sont des frères et qu’ils assument la responsabilité et placent les intérêts libyens en priorité ».
A cet effet, l’Organisation des Nations Unies, à travers son porte-parole, Stéphane Dujarric, a souligné que, depuis le début de la crise libyenne, le Royaume du Maroc a joué un rôle constructif et a contribué aux efforts de l’ONU visant à parvenir à une résolution pacifique au conflit libyen.
Cette instance internationale a aussi souligné que l’accord politique libyen signé en 2015 à Skhirat témoigne de l’engagement résolu du Maroc à trouver une solution à la crise libyenne aux côtés des Nations-Unies.
Selon l’ONU, l’approche marocaine est en ligne avec toutes les initiatives que soutient son Secrétaire général pour faire progresser et compléter les efforts de paix en cours.
En parallèle, l’Union Européenne (UE) a exprimé sa reconnaissance au Maroc pour son rôle actif dans la résolution du conflit libyen et le soutien du peuple libyen dans ses aspirations à établir un pays pacifique, stable et prospère.
Bruxelles a, ainsi, exprimé son appréciation quant au dialogue de Bouznika qui vise à maintenir le cessez-le-feu et ouvrir des négociations pour mettre fin aux conflits entre les protagonistes libyens. Le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité, Josep Borrell a lui aussi salué l’initiative marocaine d’accueillir le dialogue inter-libyen.
Dans une déclaration rendue publique, vendredi à Bruxelles suite à un entretien téléphonique qu’il a eu ce jour avec M. Bourita, M. Borrell a « salué et encouragé cette initiative marocaine comme une contribution opportune aux efforts déployés par les Nations unies en vue d’une solution politique de la crise en Libye, de nature à garantir la cohésion du pays, son intégrité territoriale et sa souveraineté».
« La stabilité et la paix en Libye sont essentielles à la stabilité et à la prospérité du Maghreb dans son ensemble et sont une priorité européenne », a souligné M. Borrell.
De son côté, la Ligue des États arabes a salué les efforts déployés pour faire avancer le dialogue politique, tenu au Maroc, entre les parties libyennes, affirmant qu’elle suit le cours du dialogue libyen avec l’espoir de mettre fin à cette crise politique qui dure depuis 2014.
Pour sa part, l’Union Africaine (UA) a salué les efforts du Maroc en réunissant les représentants du Parlement et du Haut Conseil d’Etat libyen en vue de relancer le processus d’une solution politique à la crise libyenne, de manière à placer le pays sur la voie de la stabilité et de la paix.
La Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) a affirmé, quant à elle, suivre avec une attention particulière et une grande satisfaction les pourparlers interlibyens à Bouznika.
De nombreux pays dont la France, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, l’Égypte et la Jordanie ou encore la Turquie ont eux aussi applaudi les efforts et l’engagement de la diplomatie marocaine dans ce dossier pour aller de l’avant vers une solution à la crise libyenne, tout en répondant aux aspirations des différentes parties relevant de ce pays du Maghreb.
Ainsi, la France a salué les efforts du Royaume du Maroc en vue de relancer le dialogue politique inter-libyen, estimant par le biais du porte-parole du Quai d’Orsai, que les initiatives en faveur de discussions politiques inclusives en Libye, en particulier celles des pays de la région, sont essentielles pour permettre une sortie de crise.
La Belgique, quant à elle, a salué les efforts du Maroc et son engagement pour trouver une solution à la crise libyenne, rappelant que « le Maroc avait déjà démontré cet engagement avec la signature de l’accord politique de Skhirat en 2015 ».
Pour sa part, l’Espagne a mis en avant « la valeur positive » des dynamiques et initiatives qui ouvrent la voie au lancement du dialogue inter-libyen, dans l’objectif de parvenir à une résolution pacifique du conflit en Libye, faisant savoir qu’une telle rencontre contribue à renforcer le dialogue politique et la réconciliation nationale entre les différentes parties libyennes.
De son côté, l’Italie a accueilli « l’engagement du Maroc pour parvenir à une solution politique à la crise en Libye », saluant ses efforts pour le rétablissement de la stabilité dans ce pays maghrébin, notant que les séances de dialogue tenues à Bouznika représentent une autre contribution au processus visant à rétablir la stabilité dans ce pays sous l’égide des Nations-Unies.
Convaincu que seule une solution politique entre Libyens est à même de résoudre les différends entre les parties dans ce pays maghrébin, le Maroc est résolu à poursuivre ses efforts et ses initiatives en vue d’instaurer la paix et la stabilité en Libye.