L’Union Africaine décide de suspendre la Guinée-Bissau

L’Union africaine a décidé, mardi, de suspendre la Guinée-Bissau comme mesure de sanction contre le coup d’Etat militaire de jeudi dernier.

"Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a décidé de suspendre, avec effet immédiat, la Guinée-Bissau de toutes ses activités de l’Union africaine, tant que l’ordre constitutionnel ne sera pas rétabli", a-t-on annoncé à l’issue d’une réunion au siège de l’UA à Addis Abeba.

On précise de même source que des sanctions sont également envisagées prochainement à défaut d’un retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays d’Afrique de l’Ouest ébranlé par un nouveau coup d’Etat.

Cette décision intervient au moment où une mission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao-15 pays dont la Guinée Bissau) se trouve à Bissau depuis lundi soir pour effectuer des contacts avec les acteurs de la scène politique et militaire de ce pays.

Conduite par Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la Cédéao, la mission est porteuse d’un "message spécial réitérant le rejet du coup d’Etat", a-t-on indiqué auprès de la Cédéao.

Au terme de consultations avec des leaders de l’opposition, le Commandement militaire, crée depuis le coup d’Etat du 12 avril, a annoncé la création d’un "Comité national de transition". Le parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir) n’a pas été représenté lors des concertations, de même que les 5 candidats à l’élection présidentielle, conduits par l’ex-président Kumba Yala, ont annoncé qu’ils ne vont pas participer à cette instance.

A Bissau, le commandement militaire a opté pour l’escalade en annonçant, lundi, la fermeture des frontières aériennes et maritimes du pays.

"Toute entrée sur le territoire devait être autorisée au préalable. Toute violation de l’espace aérien et maritime conduira à une riposte militaire", indique un communiqué du commandement militaire diffusé sur les ondes de la radiotélévision nationale.

La décision de fermeture des frontières intervient suite à l’appel lancé par la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP- dont la Guinée Bissau est membre) pour l’envoi en Guinée Bissau d’une force d’intervention mandatée par l’ONU.

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