L’UA appelle à la création d’une force de gardes pour assurer la sécurité du personnel civil en Somalie
"J’appelle l’ONU et les partenaires internationaux à la création, dans le cadre de l’AMISOM et sous son commandement, d’une force de gardes de la taille d’un bataillon (850 soldats), pour assurer la sécurité du personnel civil et la protection des missions de l’UA et de l’ONU, ainsi que des institutions fédérales transitoires à Mogadiscio, étant clairement entendu que cette force devrait être en sus des troupes de l’AMISOM (12.000 militaires) déjà autorisées par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1964 (2010) ", a indiqué le président de la Commission de l’UA (CUA), Jean Ping lors d’un mini-sommet sur la Somalie tenu à New York.
La résolution 1964 a autorisé à l’UA de maintenir le déploiement de l’AMISOM jusqu’au 30 septembre 2011.
Il a également invité l’ONU à fournir le soutien nécessaire, y compris l’équipement et la formation, afin d’accélérer le déploiement des troupes supplémentaires promises par le Burundi, l’Ouganda, Djibouti, la Guinée et la Sierra Leone, indique un communiqué de l’organisation panafricaine publié à Addis-Abeba.
M. Ping a également appelé à renforcer l’appui fourni à la mission africaine de paix en Somalie (AMISOM) à travers la fourniture des catalyseurs nécessaires, le déploiement des unités de police et le soutien logistique à la composante civile de la mission.
Comptant près de 8.000 soldats ougandais et burundais, l’AMISOM intervient en soutien au gouvernement somalien de transition (TFG), dont l’autorité se limite à quelques quartiers de Mogadiscio, face aux insurgés islamistes d’Al Shebab et leurs alliés du Hezb al-Islam.
Plongée dans une guerre civile de plus de 20 ans, la Somalie est le seul pays au monde, reconnu par l’ONU, qui ne dispose d’aucun pouvoir central effectif. Le gouvernement fédéral de transition ne contrô le que certains quartiers à Mogadiscio face aux insurgés islamistes d’Al-Shebab et leurs alliés du Hezb al-Islam.
Dans un contexte de totale instabilité, les conditions de vie de la population sont difficiles et toute aide internationale se heurte à une insécurité généralisée.
La situation humanitaire en Somalie continue à être l’une des pires crises que connait le monde, avec quelque 1,5 million de personnes déplacées et plus de 560.000 individus vivant en tant que réfugiés dans les pays voisins.