L’ONU envisage d’enquêter sur des attaques chimiques en Syrie

Une commission des Nations-unies a fait part, mardi, de son intention d’enquêter sur l’usage de bombes au chlore dans des attaques de l’armée syrienne contre des civils dans la province d’Idlib et la Ghouta orientale.

Les informations faisant état de bombardements qui ont touché trois hôpitaux situés à Sarakeb (Idlib) et Douma (Ghouta) au cours des dernières 48 heures "font des prétendues zones de désescalade une farce", a déploré le président de la commission d’enquête internationale sur la Syrie, Paulo Pinheiro.

Il a également dénoncé le siège imposé à la Ghouta orientale, toujours contrôlée par les rebelles, estimant que "les raids aveugles et la privation volontaire de nourriture des populations civiles constituent des crimes internationaux".

Au moins 33 civils ont été tués mardi dans des bombardements du régime syrien visant la Ghouta orientale, à l’est de la capitale Damas, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

La veille, 31 civils avaient trouvé la mort dans des frappes du régime sur cette même zone rebelle assiégée depuis 2013 par les forces de Damas. Les quelque 400.000 habitants subissent déjà au quotidien pénuries de nourriture et de médicaments.

Le département d’Etat américain a dans ce contexte condamné lundi l’utilisation de bombes au chlore par les forces pro-gouvernementales syriennes dans la région d’Idlib (nord-ouest).

Il a ainsi reproché à Moscou de ne "pas s’être montré à la hauteur de ses engagements" en protégeant le gouvernement syrien de toutes poursuites.

Les Nations unies ont pour leur part appelé à la cessation immédiate des hostilités pour une durée d’au moins un mois afin de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations assiégées et aux blessés.

Dans un communiqué conjoint, le coordinateur humanitaire de l’Onu en Syrie et d’autres représentants de l’ONU en Syrie ont décrit la situation dans le pays comme "très grave".

"L’équipe humanitaire des Nations unies en Syrie met en garde contre les terribles conséquences de la crise humanitaire qui s’aggrave dans plusieurs parties du pays", ont-ils prévenu.

Le conflit qui déchire la Syrie depuis 2011 a fait plus de 340.000 morts, embrasant plusieurs fronts et impliquant acteurs locaux et étrangers, mais aussi des groupes djihadistes.

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