"Le Secrétaire général est troublé par les circonstances ayant conduit à la démission du Premier ministre malien, M. Cheikh Modibo Diarra. Le Secrétaire général appelle de nouveau à mettre fin à l’ingérence de l’armée dans la vie politique", a indiqué son porte-parole, Martin Nesirky.
Cheikh Modibo Diarra avait annoncé sa démission et celle de son gouvernement au lendemain de son arrestation sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, ex-chef des putschistes qui avaient renversé le président Amadou Toumani Touré en mars dernier.
Suite à cette démission, le chef de l’ONU a appelé les dirigeants maliens à "résoudre les problèmes par des moyens pacifiques", en soulignant l’importance des efforts nationaux et internationaux visant à résoudre la crise politique que connait Bamako.
Le Secrétaire général, selon M. Nesirky, a également appelé le président par intérim, Dioncounda Traoré, à engager rapidement des consultations pour la nomination d’un nouveau Premier Ministre et la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Il a en outre souligné l’impératif de faire avancer le dialogue national au Mali afin de définir une feuille de route de transition consensuelle, qui conduit à la pleine restauration de l’ordre constitutionnel et l’intégrité territoriale du pays.
Le Secrétaire général se joint ainsi aux membres du Conseil de sécurité qui avaient condamné plus tôt l’arrestation de M. Modibo Diarra.
Ce nouveau revirement de la situation politique au Mali survient quelques heures après la tenue à New York d’une réunion du Conseil de sécurité sur le Sahel. Cette réunion avait été sanctionnée par une déclaration présidentielle appelant à la mise en oeuvre d’une approche interrégionale coordonnée et inclusive pour juguler la crise multidimensionnelle que connait la région sahélo-saharienne.