L’ex-procureur général de Téhéran condamné à 135 coups de fouet pour corruption
L’ex-procureur général de Téhéran, Saïd Mortazavi, a été condamné à 135 coups de fouet pour « usurpation et gaspillage de bien publics » lorsqu’il était à la tête de l’Organisme de la sécurité sociale, ont annoncé mercredi les médias iraniens.
M. Mortazavi peut faire appel.
Personnage controversé, cet ancien procureur général de Téhéran avait dû quitter ce poste en 2010 puis il a été suspendu de la magistrature à vie en novembre 2014, pour sa responsabilité dans la mort en prison en 2009 de trois manifestants, lors du mouvement de contestation ayant suivi la réélection de M. Ahmadinejad.
En septembre dernier, il a publié une lettre exprimant ses regrets et demandant "pardon".
Après le parquet de Téhéran, M. Mortazavi avait été nommé par M. Ahmadinejad à la tête du bureau de lutte contre la contrebande au sein de la présidence de la République, puis responsable de l’Organisme de la sécurité sociale.
M. Mortazavi, personnalité redoutée et détestée par les réformateurs et les journalistes, s’est illustré à son poste de juge puis de procureur général de Téhéran en faisant emprisonner de nombreux opposants et fermer des dizaines de journaux réformateurs.
Son nom est également apparu dans l’affaire de la mort en prison d’une photojournaliste irano-canadienne, Zahra Kazemi, en 2003.
Il est également la cible de sanctions américaines pour "violations continues et sévères des droits de l’Homme" au cours des sept années passées comme procureur.
(Source AFP)