L’Élysée justifie la commande d’un nouveau service de table

Après la polémique autour du prix d’un service de table commandé par l’Élysée, le Palais a répondu dans un communiqué pour justifier cette dépense.

L’Élysée a justifié ce jeudi 14 juin la commande d’un nouveau service de vaisselle, dont le coût est pris en charge par la Manufacture de Sèvres, subventionnée par l’État pour dresser les tables de la République. Ce nouveau service de table va comporter 1 200 pièces et sa production va s’échelonner « sur trois ans, avec une première livraison prévue pour fin 2018 », a indiqué la Manufacture dans un communiqué, publié après des informations publiées par le Canard enchaîné mercredi.

L’Élysée a expliqué qu’un nouveau service était nécessaire pour les grands dîners, dont ceux d’État (environ 300 couverts), car le dernier date de la présidence René Coty dans les années 1950. Ensuite, chaque président a changé partiellement les autres services, moins importants. Selon les services de l’intendance, il manquait un service moderne et adapté.

Une commande a donc été faite à des artistes, pour une enveloppe de 50 000 euros, prise en charge par le ministère de la Culture. Le coût total de la production de la vaisselle est compris « dans l’allocation du budget annuel de la Manufacture, qui ne variera pas avec cette commande », assure l’Élysée. La manufacture a confirmé que « le budget de production du service de table de l’Élysée est pris en charge sur le budget de fonctionnement annuel de l’établissement », qui s’élève actuellement à environ quatre millions d’euros. Avec cette enveloppe, elle fournit les services de l’État comme les ministères, les préfectures ou les ambassades. La fourniture à l’Élysée de ses services de table et pièces de décor remonte au XVIIIe siècle.

Un coût réel estimé à 500 000 euros

L’enveloppe fournie par le ministère de la Culture couvre « la rémunération des artistes qui ont participé au projet ainsi que des frais techniques », a précisé la manufacture. L’artiste Évariste Richer a conçu ce service « Bleu Élysée ». Le Canard enchaîné avait estimé le prix réel de l’opération autour du demi-million d’euros au vu des tarifs courants affichés par la Manufacture.

Dans un rapport spécial sur le budget des « pouvoirs publics », transmis jeudi à l’Agence France-Presse, le député Philippe Vigier (UDI-Agir-Indépendants) recommande, comme la Cour des comptes, que les frais liés aux meubles ou objets mis à disposition de l’Élysée soient « intégrés dans le budget de la présidence » et non dans celui du ministère de la Culture. Dans un entretien au Figaro, la directrice générale de la Cité de la céramique Sèvres et Limoges, Romane Sarfati, a indiqué que « chacune des assiettes comportera un détail du plan (du palais présidentiel), et sera unique. Lors des grandes réceptions d’État, les invités dîneront dans une constellation du palais », a-t-elle dit.

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