D’après la presse londonienne, des divisions sont apparues même au sein du gouvernement, suite à "de sérieuses réserves" émises par au moins cinq ministres au sujet de toute initiative a même d’impliquer davantage le Royaume-Uni dans le conflit syrien.
Certains journaux, comme The Independent, ont rapporté que de nombreux députés conservateurs ont averti la primature qu’ils étaient prêts à monter une rébellion contre le gouvernement en cas de vote au parlement sur la question de l’armement des rebelles syriens.
M. Cameron avait indiqué mardi que son pays n’avait pris aucune décision au sujet de l’envoi d’armes en Syrie dans le but de changer la donne sur le terrain et amener le régime du Président Assad à accepter une solution selon les termes dictés par l’Occident.
Des sources gouvernementales, citées par la presse de la place londonienne, ont indiqué qu’une telle approche nécessiterait au moins 18 mois pour forcer le régime syrien à négocier.
Cette évaluation suscite des craintes d’impliquer le Royaume-Uni dans un long engagement militaire dont les résultats sont incertains, estime The Independent.
D’après la publication, des membres influents du gouvernement, dont le Premier ministre adjoint Nick Clegg, qui partage ces craintes, ont mis en garde lors d’une récente réunion du Conseil National de Sécurité que l’envoi d’armes à l’opposition syrienne ne fera qu’escalader le conflit sans aucune perspective de victoire des rebelles.
Les craintes de ces membres du gouvernement portent également sur le renforcement des rangs des groupes extrémistes opérant en Syrie, selon The Independent, qui souligne qu’en dépit de l’opposition croissante au sein de son gouvernement, M. Cameron est de plus en plus convaincu que le Royaume-Uni doit adopter une position plus proactive au sujet de la crise syrienne.
"Faisant désormais cavalier seul, M. Cameron estime que l’armement de l’opposition syrienne demeure la bonne décision, en citant l’exemple de la Libye", indique The Independent, citant des sources proches du gouvernement.
Cependant, ces sources soulignent que le chef du gouvernement britannique risque de commettre la même erreur que l’ex-Premier ministre travailliste, Tony Blair, dont la décision de s’associer à l’invasion de l’Irak suscite toujours de profondes divisions en outre-manche.