"Le ministre des Affaires étrangères saoudien Saud al-Fayçal a fait savoir à une délégation du CNS qu’il a rencontrée au Caire la semaine dernière que le royaume allait reconnaître le conseil comme représentant officiel du peuple syrien" a déclaré Ahmad Ramadan, membre de l’exécutif du Conseil, au journal koweïtien Al-Raï.
Il n’a pas précisé quand Ryad comptait effectuer cette démarche, ni si les cinq autres Etats membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) allaient lui emboîter le pas.
L’Arabie saoudite a retiré ses observateurs de la mission de la Ligue arabe en Syrie, critiquée pour son incapacité à mettre fin aux violences, suivie cette semaine par les pays du Golfe.
M. Ramadan, qui a assisté à la rencontre avec le ministre saoudien, a rapporté des propos du prince Saud, selon lesquels les gouvernements arabes sont convaincus que le gouvernement syrien est responsable de l’échec de cette mission.
La Libye a déjà reconnu en octobre le CNS "comme seul gouvernement légitime en Syrie".
Créé fin août à Istanbul et lancé officiellement le 2 octobre, le CNS réunit la majeure partie des courants politiques syriens opposés au régime de Damas. Il rassemble les Comités locaux de coordination (LCC) qui chapeautent les manifestations, les libéraux, la confrérie des Frères musulmans interdite de longue date en Syrie, ainsi que des partis kurdes et assyriens.