Judo-Teddy Riner peut écrire une nouvelle page d’histoire

Samedi, Teddy Riner sera en mesure d’écrire une nouvelle page du judo international, en devenant le premier combattant à remporter cinq titres mondiaux, au Palais omnisports de Paris-Bercy.

Le Français, titré trois fois chez les lourds et une fois en toutes catégories – à seulement 22 ans -, n’envisage pas autre chose que la victoire malgré une préparation tronquée par une blessure à l’annulaire de la main droite, contractée lors des championnats de France par équipes en juin.

Il a été privé de judo durant deux mois mais s’est préparé physiquement et se dit prêt au combat, sans pression.

"Dans ma tête, la défaite est inconcevable", affirme-t-il.

"Maintenant, cela peut arriver, c’est le sport. Je mets de côté le fait que ce soit à Paris, de pouvoir entrer dans l’Histoire. La pression, je la connais et je la gère bien."

Depuis 2007, Teddy Riner n’a connu que deux défaites, aux Jeux olympiques de Pékin en 2008 où il a néanmoins été chercher le bronze et lors de la finale des Mondiaux en toutes catégories l’an passé à Tokyo.

Cependant, il se montre prudent à l’heure d’aborder une compétition dont il est le grandissime favori.

"Je ne sous-estime personne. Ce championnat sera difficile car il est à un an des Jeux (de Londres en 2012) et que tout le monde voudra se tester et tout donner", dit-il.

"Mais je suis fort dans ma tête, je sais ce que j’ai à faire."

Humilité

Un avis que partage son entraîneur, Benoît Campargue, qui le suit depuis qu’il est cadet. Et pour le coach, la préparation perturbée de son poulain est peut-être un mal pour un bien.

"Il a repris le judo le 29 juillet à Bourges. Cela a été compliqué en juillet car il fallait faire des aménagements constants pour faire du spécifique sans solliciter le doigt. Mais je pense que, parfois, l’atypique peut permettre d’être meilleur", dit BenoÂŒt Campargue, ancien champion d’Europe.

"On a été rechercher d’autres forces pour aller plus loin dans la tête. Il avait faim de judo et quand il est remonté sur le tapis, j’ai dû le retenir."

BenoÂŒt Campargue, qui dit n’avoir aucun doute sur la capacité de Riner à décrocher un nouveau titre mondial et même l’or olympique l’an prochain, justifie sa certitude par l’état d’esprit du successeur de David Douillet – quatre titres mondiaux et deux titres olympiques – chez les lourds français.

"Ce qui est important, c’est l’humilité avec laquelle il aborde ces championnats. Il sait que tous se sont préparés pour le battre", dit-il.

"Quatre titres de champion du monde, cela ne veut rien dire. Il faut recommencer à chaque fois et pour cela, il faut de l’humilité mais pas de doute", dit Benoît Campargue.

"Le ‘Je n’ai peur de personne mais je me méfie de tout le monde’, n’est pas une phrase contruite pour les médias. C’est une réalité et on la travaille tous les jours. C’est comme ça qu’il progressera".

(Edité par Gilles Trequesser)

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