"Nos relations avec l’Etat et le régime syriens vont dans la bonne direction", a assuré le ministre au cours d’une émission télévisée vendredi soir, soulignant "la stabilité" qui règne dans le sud de la Syrie, frontalier de la Jordanie. La Syrie est ravagée par une guerre depuis plus de six ans.
Un cessez-le-feu initié par les Etats-Unis, la Russie et la Jordanie est entré en vigueur le 9 juillet dans les provinces méridionales syriennes de Soueida, Deraa et Qouneitra. Il est globalement respecté.
La Russie et l’Iran, alliés de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles, avaient adopté en mai le principe de la création en Syrie de quatre zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions, dans le cadre de négociations parallèles à celles parrainées par l’ONU.
Moscou estimait que la "zone de désescalade" dans le sud de la Syrie ne pouvait être mise en place qu’avec l’accord des Etats-Unis et de la Jordanie, pays frontalier de la Syrie.
"Nos relations avec les frères syriens devraient encore connaître une plus grande amélioration", a-t-il déclaré affirmant que les responsables syriens "sont conscients (…) des lignes rouges stratégiques" d’Amman.
La Jordanie est l’un des rares pays arabes à ne pas avoir fermé son ambassade à Damas.
Le royaume hachémite partage une frontière de plus de 370 km avec la Syrie, où la guerre a fait depuis 2011 plus de 330.000 morts et provoqué le déplacement de plus de la moitié de la population.
L’économie de la Jordanie, pays dépourvu de ressources naturelles, a été sévèrement touchée par la fermeture des frontières avec l’Irak et la Syrie en guerre.
Le royaume jordanien accueille plus de 650.000 réfugiés syriens selon l’ONU, 1,4 million selon les autorités du royaume, un accueil qui pèse lourdement sur le royaume.
Avec AFP