« Je voudrais être Benalla ou moine pédophile » : Booba dénonce la peine encourue
Le rappeur dénonce sur Twitter la peine de prison qu’il encourt pour sa bagarre à l’aéroport d’Orly qui l’opposait à Kaaris. Il sera fixé jeudi prochain.
« Booba a désormais accès à la cabine téléphonique de Fleury-Mérogis », où il est emprisonné, a expliqué à l’Agence France-Presse son avocat, Me Yann Le Bras. « Il a été en contact avec sa manager, qui a accès à son compte Twitter. Ensemble, ils ont fait ce texte », qu’elle a posté. Le tweet, publié alors que Booba et Kaaris avaient contesté la veille leur détention devant la cour d’appel de Paris, est « humoristique, décalé, mais aussi un peu percutant », a estimé Me Le Bras.
Un maintien en détention provisoire
Alexandre Benalla, filmé en train de frapper des manifestants le 1er mai, avait dans un premier temps été mis à pied deux semaines, avant d’être licencié une fois les vidéos révélées en juillet. La sanction initiale, jugée trop faible, avait provoqué un tollé. La star du rap français et son ex-protégé Kaaris ont été placés en détention provisoire avec huit de leurs proches dans l’attente de leur procès pour la bagarre collective entre leurs deux clans début août, en plein aéroport d’Orly, devant des passagers éberlués.
La cour d’appel de Paris dira jeudi s’ils restent en prison ou non. Dans ses réquisitions, l’avocat général a demandé le maintien en détention de tous les prévenus. Les deux rappeurs doivent être jugés le 6 septembre à Créteil pour violences aggravées et vols en réunion avec destruction dans un lieu d’accès aux transports collectifs. Ces faits sont passibles d’une peine allant jusqu’à dix ans de prison.
Devant le tribunal de Créteil au moment du renvoi du procès début août, l’avocat de Kaaris, David Olivier Kaminski, avait lui aussi fait référence à Alexandre Benalla dans sa plaidoirie pour demander que son client ne soit pas placé en détention provisoire. « Pour ne pas aller en prison, il faudrait arriver dans une manifestation avec un casque sur la tête, avec des amis policiers ? » s’était-il interrogé, moqueur, devant le tribunal, demandant s’il y avait « deux France judiciaires ».