Mais ce changement n’affecterait pas la politique de tolérance zéro du Japon à l’égard de l’usage récréatif de la marijuana, ce même panel proposant au contraire un renforcement des règles sur son usage non médical.
Ainsi, le gouvernement discute depuis plusieurs mois de l’approbation éventuelle de médicaments dérivés du cannabis, déjà autorisés dans de nombreux pays pour traiter certaines maladies comme les cas graves d’épilepsie.
Jeudi, le groupe d’experts du ministère japonais de la Santé a recommandé au gouvernement de réviser la législation pour autoriser l’importation et la fabrication de médicaments utilisant des composants du cannabis.
Cependant, il a également préconisé une révision des textes pour signifier clairement que l’usage récréatif du cannabis constitue une infraction grave.
Cela permettrait de combler une faille juridique au Japon qui fait que la consommation de cannabis est techniquement légale, même si la possession de ses bourgeons, feuilles et racines est passible de cinq ans de prison, voire sept ans en cas de vente à des fins lucratives.
Les recommandations du groupe d’experts interviennent alors que les produits au cannabidiol (CBD), la molécule sans effet psychotrope du cannabis, gagnent aussi en popularité au Japon.
Le panel a également demandé que l’interdiction générale actuelle des plants de cannabis soit remplacée par l’interdiction du THC, sa principale molécule psychoactive.