La coalition au pouvoir au Japon a perdu sa majorité absolue à la chambre basse du Parlement après les élections législatives de dimanche, selon des résultats officiels annoncés mardi.
Le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) du Premier ministre Shigeru Ishiba et son partenaire Komeito (centre droit) ont obtenu un total de 215 sièges sur les 465 de la chambre basse, un résultat insuffisant pour atteindre la majorité absolue (233 sièges).
M. Ishiba, qui a exclu de démissionner après cette défaite, la première en 15 ans, cherche à établir des accords avec d’autres partis pour élargir sa coalition.
Les médias locaux rapportent des pourparlers entre M. Ishiba et plusieurs formations d’opposition, dont le Parti démocrate du peuple (PDP, centre), qui dispose de 28 sièges.
Selon le quotidien Yomiuri, M. Ishiba a décidé de rechercher une entente « partielle » avec le PDP, dont le programme prévoit notamment des subventions pour réduire les factures d’énergie des Japonais.
« S’il y a une demande de discussions entre les dirigeants des partis, il n’y a pas de raison de la rejeter, bien que cela dépende de ce dont nous allons discuter », a commenté mardi le dirigeant du PDP, Yuichiro Tamaki.
M. Ishiba, élu Premier ministre le 1er octobre, envisage également de demander le soutien du PDP lors du vote du Parlement sur son maintien à la tête du gouvernement, qui doit se tenir dans les 30 jours suivant le scrutin, selon le Yomiuri.
Yoshihiko Noda, le chef du Parti démocrate constitutionnel (PDC), dont le nombre de sièges a augmenté de 96 à 148 dimanche, est également susceptible de se rapprocher du PDP pour soutenir sa propre candidature au poste de Premier ministre.