Italie : le PM remporte le vote de confiance au Sénat
La motion demandait à la Chambre haute du parlement italien d’approuver un discours prononcé par Draghi plus tôt dans la journée, lorsqu’il avait exigé l’unité de ses alliés de la coalition. Le vote a été approuvé par 95 voix contre 38, plusieurs dizaines de sénateurs s’étant absentés.
Trois partis appartenant à la coalition du Premier ministre ont annoncé leur non-participation au vote de confiance, conduisant probablement à la fin de son gouvernement d’unité nationale.
Ces désertions en masse devraient logiquement conduire à la démission de Mario Draghi, qui a affirmé à plusieurs reprises qu’il ne resterait à son poste que s’il conservait un large soutien, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
A l’issue d’un débat riche en rebondissements à la Chambre haute, M. Draghi a exprimé sa frustration à l’égard des partis, dont certains ont à leur tour manifesté leur mécontentement de ne pas voir leurs points de vue pris en compte. La coalition soutenant jusqu’ici Draghi, qui allait de la gauche à l’extrême droite, est ainsi partie en fumée.
« Avec amertume mais la conscience tranquille, nous ne participerons pas au vote », a lancé Anna Maria Bernini, présidente du groupe Forza Italia.
Le parti avait présenté sa propre motion au Sénat, en proposant de reconduire M. Draghi mais sans les 5 Etoiles, mais le premier ministre n’avait appelé à voter que sur la motion d’un autre sénateur proposant la reconduction pure et simple du gouvernement sortant.
La Ligue et le M5S ont suivi la même ligne que Forza Italia.
Au centre-gauche en revanche, le Parti démocrate et Italia Viva ont annoncé voter la confiance, ainsi que Ensemble pour le Futur, le néo-parti du chef de la diplomatie, Luigi Di Maio, qui, avec une cinquantaine de parlementaires, a quitté le M5S fin juin.