"Une fois de plus, une consultation électorale, jugée libre et sans incidents, débouche, dans un pays arabe, sur une victoire indiscutable des islamistes", affirme Le Figaro (conservateur).
Pour Libération (gauche), "la fin des dictatures du monde arabe risque d’installer l’islam politique au pouvoir", car, selon lui, "aspirer à la liberté ne suscite pas magiquement une société sécularisée".
"Chacun voit bien le danger que peut représenter un groupe parlementaire islamiste tout-puissant" en Tunisie, même "si les responsables d’Ennahda ont pris soin de se désolidariser des récentes exactions de mouvements islamistes, comme les salafistes", écrit L’Humanité (communiste).
La Croix (catholique) reconnaît que "malgré ces points d’alerte, il ne saurait être question de regretter que des tyrans soient tombés".
L’Est Républicain (régional) s’interroge : "Le printemps arabe n’a-t-il été que le prélude à un automne islamiste ?" "C’était pourtant, sinon attendu, du moins prévisible", ajoute-t-il.
"Le +printemps arabe+ qui s’éternisait depuis des mois, a connu dimanche deux coups de semonce : le temps pourrait fort se gâter", estime L’Alsace.