Mais arrivé deuxième, le DUP refuse de partager le pouvoir avec le parti nationaliste, comme le prévoit l’accord de paix conclu en 1998, tant que resteront en place des contrôles douaniers post-Brexit prévus dans le protocole négocié par Londres lors de la séparation avec l’Union européenne.
Le protocole post-Brexit a été mis en place pour empêcher la création d’une frontière physique avec l’Irlande. Il maintient de fait l’Irlande du Nord dans l’union douanière et le marché commun européens, mais est accusé de perturber les échanges avec la Grande-Bretagne.
Le chef du DUP a exhorté Boris Johnson à déchirer le traité et a déclaré que ses électeurs lui avaient donné mandat de s’opposer au protocole, rappelant que Londres avait promis de protéger la place de l’Irlande du Nord dans le marché intérieur du Royaume-Uni.
« Vingt-huit mois après que cette promesse a été faite, les unionistes ne peuvent être accusés de manquer de patience », a souligné M. Donaldson en qualifiant le protocole de « défi direct » qui érode les fondements de la dévolution.
Le DUP, deuxième parti par ordre d’importance, avait déjà déclaré qu’il ne participera pas au partage du pouvoir et qu’il ne nommera pas de vice-premier ministre tant que la question du protocole ne sera pas réglée.
Selon les règles de Stormont, un exécutif d’Irlande du Nord ne peut être formé qu’avec le consentement des plus grands partis nationalistes et unionistes.