Les conclusions, présentées par la présidente du conseil Amina Bouayach lors d’une conférence de presse, contient les constatations de la mission dépêchée à Nador et ses environs en vue de mener des entretiens avec toutes les parties prenantes, y compris les autorités, la société civile et les migrants, collecter des données et recueillir les faits et les informations concernant cet incident.
Cordonnée par le président de la Commission régionale des droits de l’homme (CRDH) de la région de l’Oriental, la commission en charge de la mission était composée du président de la CRDH du Souss-Massa, du directeur de la protection et du monitoring du CNDH et un médecin, membre de la commission.
Les données collectées et les témoignages recueillis sur les méthodes adoptées pour franchir la clôture métallique ont permis d’élaborer un cadre général chargé d’enseignements relatifs aux formes, évolutions et mutations qui caractériseront inévitablement les futures tentatives menées par les migrants, relèvent les auteurs du rapport.
« L’incident constitue un précédent eu égard à la stratégie adoptée, l’ampleur et le nombre de migrants impliqués ainsi que le nombre de victimes et de blessés », lit-on dans le document, notant que 23 migrants sont décédés et 217 personnes ont été blessées, dont 140 parmi les membres des forces de l’ordre et 77 parmi les migrants.
Les décès enregistrés ont été causés par asphyxie mécanique sur suffocation provoquée par la bousculade et l’agglutination du nombre important de victimes dans un espace hermétiquement clos (catastrophe de masse), avec mouvement de foule en panique. L’autopsie demeure la seule voie à même de vérifier avec précision les causes de décès dans chaque cas, souligne le CNDH.
La commission, relève-t-on, n’a pu déterminer si l’origine des blessures de certains migrants qu’il a visités provenait des chutes et des bousculades ou de blessures résultant d’un recours disproportionné de la force.