"Le point essentiel est que cet argent, une fois entré au Brésil, n’aille pas à l’encontre de la souveraineté brésilienne et que la gestion des fonds soit sous notre responsabilité", a déclaré mardi un porte-parole de la présidence.
Auparavant, le Brésil avait rejeté l’aide proposée, lundi, par les pays du G7 pour combattre les feux en Amazonie, tout en affirmant que les incendies sont "sous contrôle".
Ce rejet a été exprimé par Onyx Lorenzoni, le chef de cabinet du président brésilien Jair Bolsonaro (exerçant des fonctions équivalentes à celles d’un chef de gouvernement), au site d’information brésilien G1.
Les représentants des pays membres du G7, réunis à Biarritz, dans le sud-ouest de la France, avaient promis de débloquer d’urgence 20 millions de dollars pour envoyer des avions bombardiers d’eau supplémentaires.
De même, le G7 est tombé d’accord sur un plan d’aide "d’au moins 30 millions" de dollars, destiné à la reforestation, et qui devra être finalisé au cours de l’Assemblée générale des Nations unies fin septembre.
Des personnels et des avions citerne de l’Argentine, du Chili et de l’Équateur devaient prochainement entrer en action, selon le ministre de la Défense.
Le gouvernement brésilien a mobilisé plus de 43.000 militaires pour lutter contre les incendies qui font rage depuis plusieurs jours sur de vastes étendues de la jungle amazonienne.
Quelque 1.113 nouveaux départs de feu ont été recensés dimanche au Brésil par l’Institut national de recherche spatiale (INPE). Au total, près de 80.000 feux de forêt ont été répertoriés dans le pays depuis le début de l’année, dont plus de la moitié en Amazonie.
L’Amazonie, dont 60% de la surface se trouve au Brésil, s’étend aussi en Bolivie, Colombie, Équateur, Guyane française, Guyana, Pérou, Surinam et Venezuela.