Incendies à Los Angeles : plus de 200 000 personnes évacuées
Plus de 40 personnes sont mortes en octobre dans plus d’une dizaine de feux qui ont ravagé une partie du nord viticole et rasé plus de 10 000 bâtiments.
Plus de 200 000 personnes doivent évacuer tandis que des milliers d’habitations étaient menacées notamment dans le luxueux quartier de Bel-Air, à la fin d’une année noire pour les feux en Californie. « Nous vivons des journées qui nous brisent le cœur, mais témoignent aussi de la résilience de notre ville », a commenté mercredi le maire de Los Angeles, Eric Garcetti. Il a indiqué aux médias que 230 000 personnes étaient concernées par des ordres d’évacuation sur l’ensemble des comtés de Los Angeles et de Ventura, qui longe le Pacifique et s’enfonce à l’est dans les terres.
Mercredi matin, il avait détruit 20 hectares de végétation et n’était pas encore contenu, a précisé le maire de Los Angeles, Éric Garcetti, sur Twitter. Le musée Getty et le campus de l’université de Los Angeles sont situés près de la zone de l’incendie. La métropole californienne suffoque sous la fumée acre depuis qu’un gigantesque incendie nommé « Thomas » s’est déclaré lundi dans le comté de Ventura, qui se trouve au bord de l’océan Pacifique juste au nord de Los Angeles. Attisé par les puissants vents dits de Santa Ana, il touche désormais plus de 26 000 hectares, menace 12 000 bâtiments et a entraîné l’évacuation de quelque 27 000 personnes. Deux autres foyers se sont déclarés mardi, « Creek » qui a déjà avalé 4 600 hectares et « Rye » qui n’est contenu qu’à 5 % après avoir détruit 2 000 hectares.
Une seule victime
Le président Donald Trump a posté sur Twitter un message de soutien aux victimes de l’incendie, et l’Agence de gestion des situations d’urgences (Fema) a indiqué avoir débloqué des fonds pour financer les services de secours. Selon les services météorologiques, les vents devraient rester forts jusqu’à jeudi au moins. Les incendies n’ont pour l’instant fait qu’une seule victime. « Thomas » a démarré lundi soir près de l’autoroute 150 avant de se diriger vers la ville de Santa Paula, où les ravages les plus spectaculaires étaient visibles. Les incendies s’alimentent d’épaisses broussailles ne demandant qu’à s’enflammer, car les herbes sauvages ont poussé à profusion au printemps après un hiver pluvieux, se transformant en brindilles sèches après un printemps et un été sans pluie. L’année 2017 a été la plus mortelle en Californie à cause d’incendies. Plus de 40 personnes sont mortes en octobre dans plus d’une dizaine de feux qui ont ravagé une partie du nord viticole et ont rasé plus de 10 000 bâtiments. (afp)