Difficile à quelques jours du scrutin de dire qui succèdera au Rwandais Donald Kaberuka, arrivé à la tête de la BAD en 2005 et qui achève son second mandat.
Les 80 actionnaires (54 pays africains, 26 pays non africains) vont-ils désigner pour la première fois une femme, et pour la première fois une lusophone, la Capverdienne Cristina Duarte?
Pencheront-ils pour le Nigérian Akinwumi Adesina? Ce serait consacrer un pays qui, malgré les assauts du groupe islamiste Boko Haram, concurrence l’Afrique du Sud comme chouchou des investisseurs sur le continent. Mais ce serait briser la règle non écrite interdisant à un poids lourd régional de contrôler l’organisation.
Et, même si le ministre sortant de l’Agriculture nigérian parle un excellent français, cela ne plairait guère à l’Afrique francophone, représentée par le Malien Birama Sidibé et par le Tunisien Jalloul Ayed.
Le Tchadien Bedoumra Kordjé pourrait, lui, devenir le premier président issu d’Afrique centrale. Les candidats de Sierra Leone, du Zimbabwe ou d’Ethiopie pourraient créer la surprise.