Hortefeux : les actes de profanation, un signe que les musulmans de France sont la cible d’exactions
Plus de 500 personnes ont pris part dimanche à un rassemblement de recueillement, au cimetière militaire de Tarascon (sud de la France), où sept stèles de soldas musulmans, morts pour la France pendant la guerre du 14-18, ont été profanées jeudi 6 mai.
Cet acte est un « outrage porté à la mémoire des soldats enterrés là », «Une offense aux musulmans de France, injustement attaqués » et « Une offense à la République française tout entière, et aux valeurs qu’elle porte ».
Pour Brice Hortefeux, « Aujourd’hui, c’est le cœur des hommes et des femmes morts pour la France qui saigne une nouvelle fois » et « C’est la mémoire de leur courage qui subit, aujourd’hui, une profonde injustice ».
M. Hortefeux a dénoncé les précédentes profanations de tombes musulmanes en France dans d’autres régions ainsi que le récent mitraillage de la mosquée Errahma à Istres.
« Ces actes inqualifiables sont le signe que les musulmans de France sont trop souvent la cible d’agressions ou d’exactions que rien ne saurait justifier », a-t-il constaté lors de ce rassemblement qui a débuté par une lecture du Coran pour le repos de l’âme des soldats enterrés dans ce cimetière et qui s’est achevé par la Marseillaise.
"Les actes hostiles aux musulmans de France n’ont pas leur place en France", a-t-il martelé, en rendant hommage à M. Moussaoui pour son « sens du dialogue et de l’échange ». «e tiens, au nom du Gouvernement, à vous en remercier car face aux agressions dont les musulmans sont victimes, vous savez toujours appeler au calme. Vous préférez toujours le dialogue et l’échange. Le Gouvernement vous en est reconnaissant, car c’est la cohésion de notre société qui s’en trouve renforcée».
« Aujourd’hui, nous assistons à une montée et à une banalisation du racisme de l’islamophobie et de l’antisémitisme. Devons-nous l’accepter comme une fatalité sans rien tenter pour y remédier? Non ! Car rien ne peut justifier cette banalisation de la haine comme rien ne peut pardonner la stigmatisation de l’Autre », a-t-il demandé.
Le président du CFCM a aussi fustigé "Les amalgames dont sont victimes les musulmans et leur
religion ne sont ni tolérables ni acceptables", en soulignant que les « crispations et le repli sur soi sont un frein et une menace pour le vivre ensemble» qui doivent être combattu dès l’école.
"Unissons nos cœurs pour dire NON à ceux qui sèment la haine et la barbarie. Unissons nos forces pour dire haut et fort « plus jamais ça », a répété M. Moussaoui.
En fin de semaine, sept stèles de soldats musulmans ont été profanées dans le carré militaire du cimetière Saint Lazare. Certaines ont été renversées, d’autres fendues. Le parquet ne dispose à l’heure qu’il est d’aucune piste.