Hollande: « Mieux vaut avoir une boîte à outils que rien du tout »
Après avoir évité pendant près d’un mois le risque d’une confrontation avec les opposants au mariage homosexuel, le président français a promu aux Mureaux (Yvelines), non loin de Paris, les dispositifs mis en place par le gouvernement pour stimuler l’emploi des jeunes dans les quartiers défavorisés. Parti à la rencontre des habitants de Bècheville, il a demandé de la patience et promis que l’objectif du gouvernement d’inverser la courbe du chômage serait tenu d’ici la fin 2013.
François Hollande a notamment signé dans le collège Jean Vilar la convention d’objectifs 2013-2015 de Pôle Emploi pour les quartiers populaires. Ce texte prévoit que sur les 2.000 emplois supplémentaires déployés par Pôle Emploi en 2013, 400 seront réservés aux agences concernées par la politique de la ville.
Vantant sa "boîte à outils", c’est-à-dire l’ensemble des dispositifs mis en place par son gouvernement pour lutter contre le chômage, le chef de l’Etat a signé deux contrats de génération et deux emplois d’avenir. "On a souri sur la boîte à outils, encore que quand vous tombez en panne, mieux vaut avoir des outils que rien du tout", a ironisé le président après avoir rencontré les élèves de l’établissement qui bénéficient du dispositif "Ecole ouverte" pendant les vacances scolaires.
Au plus bas dans les sondages, le président, qui fête dans une ambiance déprimée son premier anniversaire à l’Elysée, a indiqué qu’il concentrerait la deuxième année de son mandat sur les thèmes de l’emploi, de la croissance et de la compétitivité.
Les élèves de Jean Vilar avaient préparé une chanson pour encourager l’ancien maire de Tulle à ne pas désespérer. "Quand tout va mal, qu’on a le moral dans les chaussettes, quand on s’inquiète du danger qui guette, personne ne peut nous empêcher de chanter", ont entonné les enfants.
Les militants de "la manif pour tous" venus l’attendre devant les locaux d’une entreprise du BTP de la commune des Mureaux se sont toutefois rappelés à son bon souvenir.
"Hollande ta loi on en veut pas", ont crié une trentaine d’opposants munis des drapeaux bleus et rose qui l’ont sifflé alors qu’il entamait la visite de l’entreprise GCC.